Nouveautés

Présentation de Nos Solutions IT | Global Career Consulting Espace publicitaire à louer 
l'Déposez votre CV

lundi 6 mai 2019

espace entreprises


La gestion budgétaire des investissements


L' investissement se définit comme l'affectation de ressources à un projet dans l'espoir d'en
retirer des profits futurs. C'est un détour de production.
Les choix d'investissements d'aujourd'hui seront donc ressentis dans le futur et conditionnent
l'évolution à long terme de l'entreprise: ainsi l'investissement est un pari sur l'avenir.
Au sein du système de contrôle de gestion, des procédures existent qui permettent de
sélectionner, d'autoriser et de contrôler ces investissements.
L'objectif de ces procédures peut être de:
-s'assurer que les projets d'investissements proposés par les responsables opérationnels sont
cohérents avec le développement à long terme et la stratégie de l'entreprise: c'est l'objet du
PLAN DE FINANCEMENT;
-vérifier la validité des projets sur les plans commerciaux, techniques, financiers et légaux
pour en cerner les avantages et les risques et en déterminera rentabilité c'est le but des
MÉTHODES D'EVALUATION des investissements;
-suivre la mise en oeuvre des investissements pour faire respecter les prévisions de dépenses
telles qu'elles sont budgétées dans le BUDGET DES INVESTISSEMENTS.
Le deuxième point relève du choix des investissements alors que les deux autres constituent, à
proprement parler, une prévision des investissements.

I - Rappel des méthodes de choix des Investissements

Ces méthodes permettent de connaître la rentabilité économique des investissements et de les
sélectionner. Toutes comparent la dépense initiale, aux recettes attendues dans les années à
venir, mais intègrent différemment le facteur temps.

1-1 les méthodes de choix sans actualisation :

a- le délai de récupération du capital investi :
il faut déterminer le délai au bout duquel les flux nets de trésorerie permettent de récupérer le
capital investi. L'investissement choisi est celui dont le délai est le plus court.
Exemple :
Investissement A :



Choix de l'investissement A

b- Le taux de rentabilité comptable :
C'est le rapport entre le bénéfice annuel moyen procuré par l'investissement et la dépense
initiale.
T = bénéfice moyen / capital investi
Exemple :
Investissement A :



Bénéficie moyen = 1750 000 / 5 = 35 000
Rentabilité comptable = 35 000 / 120 000 = 29%
Choix de l'investissement A
Ces deux méthode n'intègrent ni le facteur temps, ni le facteur risque. Pour résoudre ce
problème on a recours à l'actualisation.

1-2 les méthodes de choix avec actualisation :

a- la valeur actuelle nette :

VAN = - dépense initiale + recettes nettes d'exploitation actualisées

Exemple :
Investissement A :



VAN = -150 000 + 80 000 (1,15)-1 + 70 000 (1,15)-2 + 60 000 (1,15)-3 + 20 000 (1,15)-4 +
20 000 (1,15)-5
VAN = 33 324
Choix de l'investissement B
Les résultats obtenus dépendent du taux d'actualisation retenu : il doit être unique pour
l'entreprise et représente le coût moyen des capitaux investis.
b- le taux de rentabilité interne (TRI) :
C'est le taux d'actualisation pour lequel la valeur actuelle nette est nulle.
Exemple :
Investissement A :

economie


Choix de l'investissement B
Les méthodes d'actualisation supposent que les sommes dégagées sont réinvesties au taux
utilisé pour l'actualisation.
II- la budgétisation des investissements :
La prévision des investissements s'effectue dans un plan prévisionnel à 5, 7 ou 10 ans selon
les capacités de planification de l'entreprise. Elle s'inscrit dans la recherche d'équilibre
financier à long terme exprimé par le plan de financement.
Le budget annuel des investissements ne retient que les conséquences financières de ce plan
pour l'année budgétée.

fiscalité


2-1 le plan de financement :

C'est un état financier prévisionnel des emplois et des ressources de l'entreprise à moyen ou à
long terme. Il traduit la stratégie de l'entreprise.
Les rubriques du plan de financement sont les suivantes :
Les emplois : dividendes à verser, acquisition des immobilisations, remboursement des dettes
financières, augmentation du besoin en fond de roulement.
Les ressources : capacité d'autofinancement, cessions d'immobilisations, augmentation de
capital, subventions d'investissement reçues, augmentation des dettes financières, diminution
du besoin en fonds de roulement.

2-2 le budget des investissements :

Le budget reprend les informations du plan d'investissement en les détaillant par responsable
opérationnel afin de permettre un suivi administratif de l'engagement des dépenses.
Le suivi des investissements s'organise en trois temps :

  •  les dates d'engagements : ce sont les dates à partir des quelles il n'est plus possible de revenir

sur les décisions d'investissement sauf à payer un dédit.

  •  les dates de décaissement : ce sont les différents moments où il faut régler les travaux

engagés. Outre leurs conséquences en matière de trésorerie, il est important de vérifier la
cohérence entre les montants facturés et ceux budgétés.

  •  les dates de réception : elles conditionnent le démarrage des activités de fabrication et donc

la rentabilité des projets envisagés.

comptabilité


samedi 4 mai 2019

espace-entreprises.com

La gestion budgétaire des approvisionnements

L'existence du stock est nécessaire pour concilier des objectifs contradictoires entre :
- les impératifs des fournisseurs et ceux de la production pour les matières premières;
- la fabrication et la vente dans le cas des produits finis.
La gestion prévisionnelle des approvisionnements s'organise en deux étapes liées :
- une phase de prévision des approvisionnements nécessaires compte tenu des modes de
gestion des stocks retenus par l'entreprise et des hypothèses de consommation.
- Une phase de valorisation qui conduit à l'élaboration des budgets.

I- les fondements économiques de la gestion des stocks :

le rôle de la fonction d'approvisionnement peut être défini comme l'obligation de fournir les
matières premières en quantité et qualité suffisantes, au moment voulu et au coût le plus bas.

1-1 les coûts engendrés par les stocks :


comptabilité


1-2 Méthodes de suivi administratif des stocks :

L'objectif de ces méthodes est de déterminer les stocks qui feront l'objet d'un suivi précis de la
part des services approvisionnement. Il s'agit de classer les articles stockés par valeur
décroissante exprimée en pourcentage.
Un petit nombre d'articles représente une part très importante en valeur alors que le reste des
articles représente une valeur faible. Cela conduit à classer les articles en groupes qui feront
l'objet d'un suivi identique des stocks. En général, deux ou trois groupes sont retenus :
· Méthode des 20/80 :
Selon cette méthode, 20% des articles en nombre représente 80% des articles en valeur, par
conséquent ils seront suivis de près afin de limiter le coût de leur gestion. Les autres articles
subiront une gestion plus souple.
· Méthode ABC :
La classification des articles s'effectue comme suit :



Le groupe A va subir un contrôle très précis, alors que le groupe B sera géré de façon plus
souple et pour le groupe C, il suffit d'éviter la rupture du stock.

II- les modèles de gestion des stocks :

Une gestion optimale des stocks suppose la maîtrise de la cadence d'approvisionnement, les
délais de livraison et les niveaux de sécurité pour limiter les risques de rupture.
Devant la multiplicité des modèles de gestion des stocks, nous nous contenterons de traiter le
modèle de Wilson en avenir certain.
Au préalable, nous définirons les concepts clés de la gestion des stocks.

2-1 Les concepts clés :

a- le stock actif (SA) :
C'est la quantité qui entre en stock à chaque livraison et qui est consommée. On l'appelle aussi
"quantité économique".
Soit C la consommation annuell d'une matière, le stock actif dépend de la cadence
d'approvisionnement et est égal à :


Le niveau du stock actif décroît en fonction du nombre des commandes. Par conséquent, plus
un stock actif est faible et plus le coût de possession du stock est peu important alors que le
coût d'obtention des commandes est majoré.
b- le stock de sécurité (SS) :
Le stock de sécurité a pour objectif de faire face à une accélération de la consommation
pendant le délai de réapprovisionnement et de faire face à un allongement du délai de
livraison (retard).
Exemple : soit un stock actif mensuel de 300 produits, un délai de livraison de 10 jours et un
stock de sécurité de 150 produits.
Accélération possible de la consommation : en 10 jours, il est possible de consommer 150
produits, donc la consommation peut être de 15 pdts/jours contre 10 en cas normal (300 pdts
pour 30 jours) soit une accélération de 50%.
Retard possible de livraison : en supposant la consommation normale (10pdts/jours), le stock
de sécurité permet de tenir 15 jours supplémentaires.
c- le stock de réapprovisionnement (SR) :
C'est le niveau du stock qui entraîne le déclenchement de la commande. Il inclut le stock de
sécurité s'il existe.
Il est égal à la consommation pendant le délai de livraison plus le stock de sécurité.
SR = (vitesse de consom. * délai de livraison) + SS
SR est aussi appelé stock d'alerte, stock critique ou point de commande.
Exemple : soit un stock actif mensuel de 300 produits, un stock de sécurité de 50 produits,
quel est le stock de réapprovisionnement selon que le délai de livraison est de 10 jours ou de
35 jours ?
· délai de 10 jours : le délai de livraison est inférieur au délai de consommation .
SR = (10 pdts /jours *10 jours ) + 50 = 150 produits.
· Délai de 35 jours : le délai de livraison est supérieur au délai de consommation.
SR = (10 pdts /jours * 35)+50-300 = 100 produits.
Chaque fois que le stock atteindra le niveau du stock de réapprovisionnement, l'entreprise
déclenchera une commande.

2-2 le modèle de Wilson :

Il s'agit de déterminer la quantité économique qui minimise le coût de gestion du stock afin de
permettre l'automatisation des procédures de réapprovisionnement.
Le modèle peut être schématisé comme suit :


Formalisation du modèle :
· Le coût d'obtention des commandes, noté K1
K1= f * N et comme N=C/Q alors K1 =f * C/Q
· Le coût de possession des stocks, noté K2
· Si l'approvisionnement est égal à Q en début de période, le stock initial sera égal à Q et le
stock final à 0 et sachant que : SM = Q/2, on peut écrire que K2 =Q/2*p*t
Le coût de gestion du stock s'écrit : K1+K2 =K = (f*C/Q)+(Q/2*p*t).
Solution du modèle :
Le coût de gestion K est minimum pour une valeur Q*= √2*C*f/p*t
La cadence d'approvisionnement optimale N*=C/Q*
Et pour cette valeur Q*, le coût de gestion du stock est minimum et est égal à :
K*= √2*C*p*t*f

III - la budgétisation des approvisionnements :

Cette budgétisation doit faire apparaître chaque mois l'échelonnement des prévisions en
termes de commandes, de livraison, de consommation et de niveau de stock.
L'entreprise doit choisir entre une gestion calendaire ou une gestion à point de commande : ce
choix peut être différent selon les articles. Il entraîne deux modes de budgétisation :
- une budgétisation par périodes constantes,
- une budgétisation par quantités constantes.

3-1 La budgétisation par périodes constantes :

Exemple :
Soit un produit dont les prévisions de consommation pour les 6 mois à venir sont :



Le stock initial au 1er janvier est de 800 produits, le coût d'obtention d'une commande est de
1000 dh, le prix d'une unité est de 40dh et le taux de possession du stock sur la période est de
10%. Le délai de livraison est de 15 jours et l'on souhaite un stock de sécurité égal à 15 jours
de consommation à venir.
Calcul des paramètres optimaux :
- quantité économique Q*=√ 2*8000*1000/40*10%=2000
- N*= 8000/2000=4 commandes .
- T*=6mois/4=1mois et demi.
Il y aura donc 4 livraisons - commandes espacées d'un mois et demi.
a- la méthode graphique :
Dans un repère où l'axe des x représente le temps exprimé en mois et l'axe des y les quantités
cumulées, traçons les consommations cumulées.
Le stock initial étant de 800 produits, et compte tenu des consommations cumulées, il y a
risque de rupture à fin janvier. Il est donc nécessaire de prévoir une livraison au 15 janvier
pour respecter la valeur du stock de sécurité (15 jours de consommation). Cette date
détermine les autres livraisons compte tenu de la cadence fixée : 1 mois et demi; donc 1er
mars, 15 avril et 1er juin.
Il reste à déterminer les quantités à commander : elles doivent couvrir la consommation du
mois et demi qui suit la date où il y a risque de rupture de stock c'est à dire le 15 mars, le 1er
mai et le 15 juin.
Exemple : risque de rupture fin janvier
1 mois et demi de consommation = cons. De février + la moitié de la cons. De mars.
b- la méthode comptable : le budget des approvisionnements.
Le budget en quantités peut être établi ainsi :

la méthode comptable : le budget des approvisionnements


3-2 la budgétisation par quantités constantes :

dans ce cas il y aurait quatre commandes de 2000 produits à intervalles irréguliers. Il s'agit de
déterminer à quelle date.
a- la méthode graphique :
Pour simplifier la recherche des dates, les mois sont de quatre semaines. La démarche est :
Le stock initial est de 800. Il y a risque de rupture à fin janvier, il faut donc une livraison de
2000 produits au 15 janvier.
Cette entrée permet de tenir jusqu'à mi mars : compte tenu du délai de sécurité, il faut une
livraison de 2000 pdts au début de mars… etc.
b- la méthode comptable : le budget des approvisionnements.

la méthode comptable : le budget des approvisionnements


L'état des stocks obtenu dans ces budgets, ainsi que les dates de commandes et de livraisons
sont de la responsabilité des services des approvisionnements. Pour respecter ces contraintes,
ils doivent mettre en oeuvre des moyens (effectifs, locaux et frais divers) qui sont regroupés
dans un budget de fonctionnement.

3-3 le budget des services des approvisionnements :

Ce budget recense tous les moyens nécessaires pour permettre l'activité du service (effectifs,
services extérieurs assurance, électricité…, transports et amortissement des locaux).
Ces éléments sont souvent regroupés en deux fonctions principales :

  • - Les achats dont le rôle est la recherche des fournisseurs, la passation et le suivi des

commandes et les tâches administratives de la gestion des stocks;

  • - Le magasinage qui assure le contrôle et le gardiennage des articles stockés.


vendredi 3 mai 2019

espace-entreprises.com

Gestion budgétaire de la production


La budgétisation de la production est la représentation globale chiffrée de l'activité productive
annuelle. Mais ce n'est que l'aboutissement final de toute la procédure de gestion de la
production.

- Les techniques de gestion de production :

Il s'agit de répondre aux questions suivantes :
· Combien faut il produire pour répondre à la demande en tenant compte des contraintes
techniques de fabrication ? les méthodes de programmation linéaire permettent de
résoudre ce problème.
· Combien faut il commander et stocker de matières premières pour satisfaire la demande
prévue ? la réponse est apportée par le calcul des besoins en composants.
· Comment et combien faut il charger les ateliers, les machines, les capacités humaines pour
que la production corresponde aux besoins ? les méthodes de chargement gèrent les
goulots d'étranglement.

1-1 La programmation linéaire :

Cette technique a pour objectif d'assurer le plein emploi des capacités productives en
fonction des objectifs de vente et de choisir une combinaison productive de produits qui
maximise la rentabilité.
a- programme de production pour le plein emploi :
L'illustration de cet outil sera envisagé dans le cadre de l'exemple suivant :
Soit une entreprise de construction mécanique qui produit trois types de roulements
R1, R2 et R3. Les trois types de roulements passent successivement dans trois ateliers. Leurs
temps de passage en heures et par atelier sont les suivants :

comptabilité


des impératifs commerciaux, la production des roulements R3 est fixée à 200 unités.
Existe t il un programme de production qui assure le plein emploi des capacités ?
Les contraintes peuvent être mises en équation, en prenant pour acquis la vente et la
production de 200 R3. Le choix se situe entre R1 et R2.
Atelier A1 : 4R1+2R2+R3 =< 2600 -----> 4R1+2R2 =< 2600-(200 R3*1) soit 2400.
Atelier A2 : 3R1+3R2 =< 2500 -(200 R3 * 2) soit 2100.
Atelier A3 : 2R1+5R2 =< 3000 -(200 R3 * 3) soit 2400.
Ces contraintes peuvent être rapportées sur un graphique.
Démarche générale :
Chaque contrainte partage le plan en trois zones :
- La droite qui représente toutes les combinaisons de produits qui saturent la contrainte.
- La zone en dessous de la droite où les combinaisons respectent la contrainte mais n'assurent pas le plein emploi de ses capacités.

La partie supérieure du plan où les combinaisons sont inacceptables.
Pour assurer le plein emploi simultané des contraintes productives, il faut rechercher les
combinaisons productives qui saturent toutes les contraintes concernées.
Suite de l'exemple :
L'ensemble des contraintes définit un polygone de combinaisons acceptables ABCDE . Aucun
point de ce domaine ne permet de saturer toutes les contraintes de production. Seules les
points B et C assurent le plein emploi de deux des trois contraintes de production.
Solution B : intersection de l'atelier A2 et A3. Il suffit de résoudre le système d'équation
suivant pour obtenir la combinaison des produits.
3R1 + 3R2 = 2100
2R1 + 5R2 = 2400 on obtient 367 R1 et 333 R2.
L'atelier A1 est en sous emploi de 2400-(367R1*4)-(333R2*2) = 266 heures.
Solution C : intersection de l'atelier A1 et A2. Elle donne 500 R1 et 200 R2.
L'atelier A3 est en chômage pour 2400-(500R1*2)-(200R2*5) = 400 heures.
A cette étape du raisonnement, le choix doit se faire entre le coût relatif du chômage de
chaque atelier. L'entreprise peut aussi chercher les solutions qui permettent d'augmenter les
capacités des ateliers (heures supplémentaires, réorganisation du travail…etc).
Dans les cas envisagés précédemment, c'est l'atelier A2 qui limitait la production et obligeait
au sous emploi des autres ateliers : on qualifie cette situation de goulot d'étranglement.
Suite de l'exemple :
L'entreprise décide d'affecter des capacités supplémentaires pour obtenir le plein emploi de
ses trois ateliers. Dans ce cas, elle choisit la combinaison M (450 R1 et 300 R2). L'atelier A2
devrait disposer d'une capacité de : (450R1*3)+(300R2*3) = 2250 heures. Si l'entreprise veut
choisir cette solution, elle doit affecter une capacité supplémentaire de 150 heures à l'atelier
A2 (2250-2100).
b- La solution optimale en terme de rentabilité :
Les choix de l'entreprise ne peuvent s'effectuer sans référence aux coûts des ateliers ni à la
rentabilité des différents produits. Pour illustration, reprenons l'exemple précédent.
Supposons que les produits R1, R2 et R3 dégagent respectivement une marge sur coûts
variables de 160,140 et 50 dh.
La solution optimale est celle qui maximise la MCV globale, càd Max dh =160R1+140R2.
La fonction ainsi définie est appelée fonction économique du programme. Elle peut s'écrire
aussi : R2 = -1,15 R1 + Max dh. C'est une fonction de la forme ax+b et Max dh est une
constante qu'il faut maximiser. Cela revient à chercher la droite de pente égale à -1,15 et dont
l'ordonnée à l'origine est maximum. Il existe une solution graphique :
Démarche générale :
La fonction économique (F) doit être représentée au point E. Il existe toute une famille de
droites parallèles à F et qui possèdent des ordonnées à l'origine de plus en plus élevés dès que
l'on se déplace vers le haut du graphique. Le déplacement d'une droite parallèle à la droite
tracée permet de déterminer le point d'intersection entre le polygone des solutions acceptables
et la fonction économique : ce point est celui de la solution optimale. Ici c'est le point C
représentant une combinaison de 500R1 et 200R2.
NB : La solution graphique n'est valable que dans le cas de deux produits. Dès que le nombre
de produits s'accroît, il faut recourir aux techniques du simplexe.
1-2 Calcul des besoins en composants :
La planification des besoins en composants PBC correspond à la gestion des stocks de
matières premières nécessaires à la production. Ce calcul s'insère dans un système plus large
de gestion de production : le MRP (Management Ressources Planning).

Le MRP est un système de pilotage par l'amont du processus de production, il se compose de
plusieurs étapes :
- Le plan industriel et commercial : Il est élaboré par familles de produits et représente un
calendrier des ventes et du niveau des stocks sur une période variable suivant le cycle de
fabrication. Il s'appuie sur la relation suivante :

Production prévisionnelle = ventes prévis. + niveau de stck désiré - niveau de stck actuel.


- Le programme directeur de production : qui rassemble l'ensemble des demandes sur la

production et établit un échéancier des productions à effectuer. Son horizon est la semaine
ou le jour. Il doit être compatible avec les capacités des usines et les prévisions
commerciales.
- Le calcul des besoins : il précise pour chaque élément les besoins en quantité de tous les
articles achetés ou réalisés par l'entreprise ainsi que les dates de fabrication ou
d'approvisionnement.
- Le calcul des charges : analyse les postes de travail en capacité et gère les flux entrants et
sortants dans chaque atelier. Il permet aux gestionnaires de repérer les goulots
d'étranglements.
- Les contrôles d'exécution ordonnancent la charge de travail entre les postes une fois les
problèmes de sous ou sur capacité réglés. Il planifie les priorités des ordres de fabrication.
a- Le principe du calcul des besoins en composants :
Chaque produit est composé d'ensembles, de sous ensembles et de pièces. Ce sont ces
composants de base que les services de production doivent usiner. Le programme prévisionnel
des ventes exprimées en nombre de produits doit être transcrit en éléments de base dont la
charge de travail est à répartir dans le temps et l'espace.
La fabrication d'un produit est composée de phases d'usinage et d'assemblage. Chaque étape
de fabrication est caractérisée par : un élément, une opération qui s'effectue sur l'élément et
une durée pour réaliser cette opération. Cet ensemble forme une nomenclature qui permet de
définir des besoins dépendants et des besoins indépendants.
- Les besoins indépendants sont constitués de pièces ou produits achetés en l'état à
l'extérieur. La prévision de tels besoins, repose sur une bonne prévision des ventes.
- Les besoins dépendants sont formés des sous ensembles nécessaires aux produit finis.
Leur prévision repose sur des calculs fiables.

1-3 Les méthodes de chargement et les goulots d'étranglement :

La notion de goulot d'étranglement est liée au concept de chargement des ateliers et à un
manque de capacité pour satisfaire les besoins de fabrication répertoriés.
a- Tableau de chargement des ateliers :
Exemple : dans deux ateliers A1 et A2, trois produits X, Y et Z doivent être usinés. Le temps
(en heures) nécessaire à l'usinage de chacun des produits est le suivant :

finance


Les temps de chargement des différents postes de travail sont de 2000 heures par an dans
l'atelier A1 et de 2100 heures dans l'atelier A2. Il faut compter 10% pour les temps de réglage
et de changement d'outils pendant lesquels les machines ne sont pas en état de marche.
Le nombre maximum de postes utilisables est de 20 pour A1 et 18 pour A2.
Le budget des ventes prévoit 7000X, 6000Y et 4000Z. Les lots de fabrication doivent
respecter la proportion des ventes (hypothèse de production simultanée).
Etablir un programme de chargement qui permet les ventes en quantités maximales.

Démarche générale :
Il faut calculer les capacités nécessaires à la production maximale, calculer les capacités
disponibles et ajuster le désirable et le possible.
Suite de l'exemple : tableau provisoire des temps de chargement.

economie


L'atelier A2 a un taux de chargement supérieur à 1 ce qui n'est pas réaliste. Cet atelier
présente un manque de capacité de 4980 heures: c'est un goulot d'étranglement.
Ajustement :
La contrainte de fabrication simultanée et dans la proportion donnée (7X pour 6Y et 4Z)
définit une combinaison productive qui consomme lors de son passage dans l'atelier A2 :
(7X*1) + (6Y*2) + (4Z*5) = 39 heures.
Dans les capacités disponibles de l'atelier A2, on peut avoir 34020 / 39 = 872 combinaisons
de base et donc une fabrication de :
7X*872 soit 6104X arrondie à 6100 unités,
6Y*872 soit 5232Y arrondie à 5230 unités,
4Z*872 soit 3488Z arrondie à 3480 unités.
On peut alors présenter le tableau de chargement définitif :

entreprises


Avec ce programme, les taux de chargement sont tous inférieurs ou égaux à 1 mais l'atelier
A1 est en chômage pour 7250 heures.
b- Goulot d'étranglement et choix des produits :
Les programmes précédents ont été obtenus sans référence aux coûts et aux marges générées
par produits. La gestion optimale d'un goulot d'étranglement ne peut s'effectuer hors des
éléments de prix.
Suite de l'exemple : le contrôleur de gestion vous fournit les renseignements suivants :


Il vous demande d'établir le programme de production qui génère la plus grande marge totale.

Démarche générale :
Il s'agit de saturer les capacités de l'atelier qui constitue le goulot d'étranglement en produisant
des quantités différentes de X, Y et Z. Il n'y a plus de production simultanée.
NB : l'élément rare n'est pas un des produits mais l'unité de facteur du goulot (ici, l'heure de
marche des machines de l'atelier). Il faut donc utiliser ces heures à produire ce qui rapporte le
plus, non pas en terme de produits mais en terme de marge par unité de facteur du goulot.
Suite de l'exemple :
Calcul de marge par heures de passage et par produit dans l'atelier A2 :

Gestion budgétaire de la production

Le programme de production s'établit ainsi :

Gestion budgétaire de la production


Ce programme assure une utilisation optimale des heures de l'atelier A2 et est compatible
avec les capacités de l'atelier A1. Il est facile de vérifier que le nombre d'heures de
fonctionnement dans cette hypothèse s'élève à 31008 heures pour A1 et donne un taux de
chargement supérieur ( 0,86 au lieu de 0,80 précédemment).

II- la budgétisation de la production :

après avoir défini les variables d'action, il faut ventiler le programme de production en autant
de budgets que nécessaire. Ce travail de budgétisation est réalisé en collaboration avec les
services techniques productifs et le contrôle de gestion.

2-1 Partage des tâches entre la production et le contrôle de gestion :


Partage des tâches entre la production et le contrôle de gestion


2-2 valorisation du programme de production :

Pour présenter un plan de production valorisé, l'entreprise utilise les coûts standards des
produits (voir les coûts préétablis). Ce chiffrage représente l'objectif des services productifs.
Dans ce chiffrage les charges directes et indirectes de production sont éclatés dans le temps
(le mois) et dans l'espace en fonction de la répartition géographique de la production et des
responsabilités.
Ces services doivent proposer un plan d'action permettant de respecter, dans les conditions du
budget, leurs obligations en matière de production. Ce plan envisage les variables suivantes :

  • - le taux de perte de matières premières,
  • - le taux de productivité de la main d'oeuvre,
  • - les effectifs,
  • - la sous-traitance en volume (éventuellement),
  • - l'entretien préventif en taux d'heures perdues, etc.

III- Calcul des écart sur coût de production :

définitions :
Un coût prévisionnel est un coût calculé à priori, on distingue plusieurs types de coûts
selon la méthode de calcul :

1-1 le coût préétabli :

C'est un coût calculé à partir de l'analyse du passé, par exemple le coût de la période
précédente ou le coût moyen calculé sur plusieurs périodes passées.

Exemple : le coût d'achat constaté pour la matière M pour le premier trimestre 2002 est :
- janvier 15 dh / unité
- février 17 dh / unité
- mars 16 dh / unité
le coût préétabli pour M en avril sera de 15+17+16/3 =16 dh/ unité.

1-2 le coût budgeté :

C'est un coût prévisionnel calculé à partir des budgets de fonctionnement des différents
centres de l'entreprise.

1-3 le coût standard :

Le standard est une quantité ou une valeur maintenue constante au cours d'une période. Le
coût standard est alors le résultat d'une étude technique et économique des conditions de
production effectuée par le bureau d'études et de méthodes de l'entreprise.
Exemple :
Si on envisage le cas d'un produit connu comme une chemise, elle nécessite du tissu, des
boutons, du fil et trois opérations; la coupe, le montage et la finition.
L'analyse définira pour chaque élément (matière ou opération) 2 standards :
- un standard de quantité qui dépend de la taille du vêtement, du modèle envisagé
- un standard de coût qui varie avec la qualité du tissu, la qualification da la main
d'oeuvre…etc.
Ainsi, on peut élaborer une fiche de coût standard pour un produit comme suit :
Fiche de coût standard
Prix standard M1ère * quantité standard M1ère
+ Taux standard de MOD * Temps standard MOD
+ Taux standard des UO * nombre standard des UO
= coût standard du produit fabriqué

2- le pilotage par les écarts :


L'objectif est ici de confronter les normes préétablies concernant la production, avec la

réalisation afin de calculer et d'analyser les écarts pour une bonne maîtrise des coûts.

2-1 Le calcul de l'écart global sur charges:


EG= charges réelles - charges prévues pour la production réelle
= (Qr * Pr) - (Qp * Pp)
cet écart se calcule pour les charges directes et indirectes:
charges directes ----> matières premières ----> écart/M1
                 ----> main d'oeuvre directe ----> écart/MOD
Charges indirectes ----> centre d'analyse A ----> écart/A
                         Centre d'analyse B ----> écart/B

2-2 l'analyse de l'écart sur charges directes :


L'écart global sur CD = coût réel - coût préétabli
Un coût s'obtient en multipliant la quantité par un coût unitaire, la décomposition de l'écart
globale donne :
EG = (Qr*Pr) - (Qp*Pp) avec Qp : quantité préétablie pour la production réelle.
Cet écart peut s'analyser en un écart sur quantité et un écart sur prix.
Exemple :
L'entreprise SIM vous communique les prévisions pour la fabrication d'un produit fini A :

- matières premières : 1 200 kg à 11,8 Dh/kg
- MOD : 1 000 heures à 50 Dh/h
La production normale (prévue, standard) est de 2 000 produits finis A.
A la fin du mois, les données réelles sont :
- production réelle : 2 200 produits
- consommation des matières premières : 11 000 kg à 13 200 Dh
- le temps de MOD est de 33 minutes par produit à 52 Dh l'heure
calculer l'écart global sur M1ère et MOD
décomposer cet écart en écart sur quantité et écart sur prix

2-3Analyse de l'écart sur charges indirectes :

a- Définition :
C'est la différence entre le coût réel du fonctionnement du centre et le coût qui aurait dû être
prévu pour un niveau de production correspondant à la production réelle.
Cet écart peut s'expliquer par :
- une différence par rapport au budget de fonctionnement du centre
- une différence du niveau d'activité
- une différence sur la qualité du travail
L'écart global sur charges indirectes se décompose donc en :
- écart sur budget
- écart sur activité (écart d'imputation rationnelle)
- écart sur rendement

b- analyse de l'écart :
notion de budget flexible :
Le budget flexible représente le coût de fonctionnement du centre pour différents niveaux
d'activité.
Exemple :
Le budget de l'atelier montage de l'entreprise "X" est le suivant :

Le budget de l'atelier montage de l'entreprise


 L'écart sur budget (ou écart sur coût variable) :
E/B = coût réel - [ (CUVS * Ar) + CFt ]
Exemple : l'atelier montage de l'entreprise "X" a effectué une activité réelle de 900 heures
évaluées à 34 000 Dh.
E/B = 34 000 - [ (20 * 900) + 12 000]
= + 4 000 (écart défavorable)
Cet écart signifie que le fonctionnement de l'atelier a coûté 34 000 dh pour 900 heures au
lieu de 30 000 dh prévus par le budget à ce niveau.

 L'écart sur activité :
C'est la différence entre le budget prévu pour l'activité réelle et le coût d'imputation
rationnelle qui lui correspond.
E/A = coût budgété - coût d'imputation rationnelle
= [ (CUVS * Ar) + CFt ] - [ CUS * Ar]
Exemple : entreprise "X"
E/A = 30 000 - (32 * 900)
= + 1 200 (défavorable)
 L'écart sur rendement :
C'est la différence entre le coût de la production réelle et la production évaluée au coût
préétabli
E/R = (CUS * Ar) - (CUS * Ap)
Ap : activité qu'il aurait fallu prévoir pour obtenir la production réelle.
Ap = production réelle * rendement standard
Ar = production réelle * rendement réel
Exemple : entreprise "X"
E/R = (32 * 900) - (32 * 950)
= - 1 600 (favorable)
Ap = (1000/100) * 95

jeudi 2 mai 2019

espace entreprises


Gestion budgétaire des ventes

C’est la première construction du réseau des budgets d’une entreprise, elle est définie
comme "un chiffrage en volume permettant de situer le niveau d’activité des services
commerciaux et un chiffrage en valeur des recettes permettant de déterminer les ressources
de l’entreprise.".
La connaissance des ventes futures conditionne les budgets avals tels que la
production, les approvisionnements et l’équilibre financier de l’entreprise.
Les prévisions de vente dépendent à la fois des données du passé (évolution des ventes dans
le passé) et des projections futures quant à l’évolution de la demande.

I- Les techniques de prévision :

Il existe plusieurs techniques de prévision qui n’ont pas toutes les mêmes objectifs, les plus
courantes sont :

1- Les études de marché, les abonnements à des panels, les marchés tests :

Sont des méthodes qui permettent de connaître au mieux la demande du produit et le
marché potentiel de l’entreprise. Ces derniers dépendent de la stratégie poursuivie, des efforts
commerciaux envisagés, des réactions des marchés et de la concurrence et de l’évolution de la
conjoncture économique.

2- L’exploitation des fichiers clients :

Ces fichiers doivent fournir les informations sur le marché potentiel représenté par les clients
et les activités actuelles avec les clients ventilées par produits et par zones géographiques.

3- Les techniques d’ajustement :

Ces techniques s’appuient sur l’étude chiffrée des données relatives aux ventes passées du
produit. La prévision sur l’état futur des ventes est obtenu par l’extrapolation des tendances
passées dont on suppose la régularité.
3-1 La méthode des moyennes mobiles :
Il s'agit de représenter la série statistique en substituant à la valeur observée yi, une valeur
ajustée y'i calculée de la manière suivante:
Y'i = a.yi-1 + byi + cyi+1/ a+b+c
a, b et c sont des coefficients de pondération. Le nombre des observations (ici 3) nécessaire
pour le calcul de la valeur ajustée y'i dépend de la périodicité du phénomène étudié.
Dans le cas d'historique des ventes données en trimestre (périodicité de 4) les moyennes
mobiles se calculent comme suit :
Y'i = 1/4 {((1/2).yi-2) + yi-1 + yi + yi+1+ ((1/2).yi+2)}
NB: somme des coefficients = périodicité de la série statistique.
3-2 Ajustement par la technique des moindres carrés :
Il s’agit ici d’une technique qui consiste à trouver une fonction qui exprime la corrélation
entre les ventes et le temps.
Cette fonction est du type y = ax + b où y représente les ventes et x représente le temps.

Avec a = ∑ (xi – x) (yi – y)
∑ (xi – x)2
et b = y – ax .

Exemple : soit les ventes d’une entreprise en fonction du temps

soit les ventes d’une entreprise en fonction du temps


Les calculs sont regroupés dans le tableau suivant :

Les calculs sont regroupés dans le tableau suivant :


x = 4 y = 14
a = 3,40 b = 0,4
La fonction sera donc y = 3,40x + 0,4
Ainsi pour x = 7 ( par exemple 7ème mois), les ventes serait de y = 3,4*7 + 0,4 donc y =24,2.
3-3 La technique des séries chronologiques :
Une série chronologique est une série statistique représentant l’évolution d’une variable
économique (ici les ventes) en fonction du temps.
a- composantes d’une série chronologique :
• La tendance à long terme ou Trend noté T ; il exprime la tendance du phénomène à long
terme.
• Le mouvement cyclique noté C ; il exprime les fluctuations liées à la succession des
phases des cycles économiques ou conjoncture . Il est fréquemment regroupé avec le trend
dans un mouvement global qualifié d’extra-saisonnier et noté C .
• Les variations saisonnières ,notées S. Ce sont des fluctuations périodiques qui se
superposent au mouvement cyclique et dont les causes sont multiples : congés annuels,
phénomènes de mode de vie, facteurs climatiques . Elles obligent au calcul de coefficients
saisonniers.
• Les variations résiduelles ou accidentelles notées E. Ce sont des variations de faible
amplitude imprévisibles telles que des grèves, des accidents ...
Ces composantes peuvent être organisées selon deux modèles :
- Un modèle additif yi = Ci + Si + Ei , cela suppose une indépendance des différentes
composantes entre elles .
- Un modèle multiplicatif yi = Ci (1 + Si ) ( 1 + Ei ) , dans ce cas le mouvement saisonnier
est considéré comme proportionnel au mouvement extra saisonnier, et les aléas
proportionnels aux deux mouvements précédents.
b – Méthodes de calcul des coefficients saisonniers :( la méthode des rapports au trend).
Cette méthode consiste à :
• Déterminer la droite des moindres carrés qui ajuste la série chronologique.
• Calculer les valeurs ajustées y’i grâce à l’équation précédente.
• Faire le rapport entre la valeur yi réellement observée et la valeur y’i ajustée et ce, pour
chaque observation.
• Prendre pour chaque période (mois ou trimestre), le rapport moyen qui sera considéré
comme le coefficient saisonnier de la période.
Exemple : considérons la série suivante .



Le calcul des paramètres de la droite donne :
a= 35,5882 b= 1066,25
Les valeurs ajustées par cette équation sont données dans le tableau suivant :



Les rapports entre valeur réelle et valeur ajustée sont donnés dans le tableau suivant :

Les rapports entre valeur réelle et valeur ajustée sont donnés dans le tableau suivant :


c- prévision des ventes :
La prévision qui peut être faite est fondée d'une part, sur l'hypothèse que les années à venir
connaîtront la même tendance générale que les années passées ; et d'autre part, sur un calcul
correct des coefficients saisonniers mensuels.
Méthodologie :
- L'équation générale du mouvement extra saisonnier est utilisée pour prévoir la tendance à
long terme des quatre prochains trimestres. L'équation est y'= 35,5882x + 1066,25.
Dans notre exemple, les valeurs de y' seront calculées pour x égal à 17,18,19 et20.
- Des coefficients saisonniers sont appliqués aux valeurs trouvées pour tenir compte des
fluctuations saisonnières.

Exemple :



II - La budgétisation des ventes :

1- Procédures d'élaboration des budgets commerciaux :

Le travail de prévision permet la connaissance des possibilités commerciales de l'entreprise et
la fixation des objectifs aux services commerciaux.
La prévision retenue, souvent sous deux hypothèses, une hausse et une basse permet à la
direction commerciale de définir les moyens à mettre en œuvre pour réaliser ces objectifs.
Elle définit ainsi les variables d'action qui seront la base d'un plan d'action commercial.
Les principales variables d'action sont :
- les tarifs pratiqués,
- les ristournes à consentir,
- les actions de promotion,
- les choix de distribution,
- les effectifs de la force de vente.
Le plan d'action doit faire l'objet d'un pré chiffrage acceptable dans la mesure où il engendre
la consommation des ressources.

2- Les différents budgets des services commerciaux :

a- Le budget principal des ventes :
Ce budget constitue l'expression chiffrée des ventes de l'entreprise par type de produits, en
quantité et prix.
Il est souvent utile d'obtenir les prévisions par rapport à plusieurs critères (temps, zones
géographiques, clientèle ...etc ).
b- Le budget des frais commerciaux :
Il faudrait établir un budget des frais commerciaux qui comprennent en général :
- la force de vente
- la publicité et la promotion des marques
- l'administration de la force commerciale,
- les transports et la logistique de distribution,
- le conditionnement ...etc.
Ces budgets établis en fin de l'année N serviront de référence tout au long de l'année
N+1. Les réalisations de l'entreprise y seront régulièrement confrontées pour le calcul et
l'analyse des écarts et pour la mise en œuvre des actions correctives pour une meilleure
gestion de l'entreprise.

III- L'analyse de l'écart sur chiffre d'affaire :

3-1 L'écart total sur C.A. (E/CA):

E/CA = CA réel - CA budgété

Exemple :
Soit le budget des ventes d'une entreprise qui commercialise quatre familles de produits :



Les données réelles pour la même période sont les suivantes :

Les données réelles pour la même période sont les suivantes :


E/CA = CA réel - CA budgété
= 1126000 - 1095000 = 31000 (favorable).
Un chiffre d'affaire est constitué de deux composantes : prix et quantité dont les influences
doivent être analysées, c'est l'objet de la décomposition de premier niveau.

3-2 Décomposition en deux sous écarts :

L'écart global peut être divisé en :
• Ecart sur prix = (prix réel - prix budgété) * Quantité réelle.
• E/ Volume = (Quantité réelle - Quantité budgété)*Prix budgété.
Exemple :
Tableau de calcul de l'écart sur prix :


Tableau de calcul de l'écart sur volume :

Tableau de calcul de l'écart sur volume

L'écart sur volume regroupe deux aspects dont l'évolution peut être contradictoire :
l'augmentation des ventes peut provenir d'une meilleure implantation sur le marché mais elle
peut être réalisée sans respecter la composition des ventes prévues. D'où la nécessité de
décomposer l'écart sur volume.

3-3 Décomposition de l'écart sur volume :

• E/volume global = (Qté totales réelle - Qté budgétée ) * Prix moyen budgété.
Exemple : le prix moyen budgété = CA budgété / Qté totale budgétée soit : 147,9729.
E/volume global = (8500 - 7400)* 147,97 = +162 767 Favorable.
• E/composition des ventes = (prix moyen préétabli - prix moyen budgété)*Qté totale réelle.
Exemple : calcul du CA préétabli (multiplication par famille de produits des qté vendues par
le prix prévu dans le budget) = (2500*150)+(5000*100)+(800*250)+(200*4000)=1155000
pour 8500 produits vendus, soit un prix moyen préétabli de 135,8823.
E/composition de ventes = (135,88-147,97)*8500= -102765 Défavorable.
D'où E/volume=E/vol. global + E/composition des ventes.

3-4 Intérêt des calculs :

La possibilité d'un calcul précoce par rapport aux réalisations permet d'avoir une vision
partielle de la qualité de gestion des services commerciaux et peut autoriser des actions
correctives très rapides surtout en cas de dérapages sur les prix ou de non respect des
composition des ventes prévues .