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vendredi 3 mai 2019

espace-entreprises.com

Gestion budgétaire de la production


La budgétisation de la production est la représentation globale chiffrée de l'activité productive
annuelle. Mais ce n'est que l'aboutissement final de toute la procédure de gestion de la
production.

- Les techniques de gestion de production :

Il s'agit de répondre aux questions suivantes :
· Combien faut il produire pour répondre à la demande en tenant compte des contraintes
techniques de fabrication ? les méthodes de programmation linéaire permettent de
résoudre ce problème.
· Combien faut il commander et stocker de matières premières pour satisfaire la demande
prévue ? la réponse est apportée par le calcul des besoins en composants.
· Comment et combien faut il charger les ateliers, les machines, les capacités humaines pour
que la production corresponde aux besoins ? les méthodes de chargement gèrent les
goulots d'étranglement.

1-1 La programmation linéaire :

Cette technique a pour objectif d'assurer le plein emploi des capacités productives en
fonction des objectifs de vente et de choisir une combinaison productive de produits qui
maximise la rentabilité.
a- programme de production pour le plein emploi :
L'illustration de cet outil sera envisagé dans le cadre de l'exemple suivant :
Soit une entreprise de construction mécanique qui produit trois types de roulements
R1, R2 et R3. Les trois types de roulements passent successivement dans trois ateliers. Leurs
temps de passage en heures et par atelier sont les suivants :

comptabilité


des impératifs commerciaux, la production des roulements R3 est fixée à 200 unités.
Existe t il un programme de production qui assure le plein emploi des capacités ?
Les contraintes peuvent être mises en équation, en prenant pour acquis la vente et la
production de 200 R3. Le choix se situe entre R1 et R2.
Atelier A1 : 4R1+2R2+R3 =< 2600 -----> 4R1+2R2 =< 2600-(200 R3*1) soit 2400.
Atelier A2 : 3R1+3R2 =< 2500 -(200 R3 * 2) soit 2100.
Atelier A3 : 2R1+5R2 =< 3000 -(200 R3 * 3) soit 2400.
Ces contraintes peuvent être rapportées sur un graphique.
Démarche générale :
Chaque contrainte partage le plan en trois zones :
- La droite qui représente toutes les combinaisons de produits qui saturent la contrainte.
- La zone en dessous de la droite où les combinaisons respectent la contrainte mais n'assurent pas le plein emploi de ses capacités.

La partie supérieure du plan où les combinaisons sont inacceptables.
Pour assurer le plein emploi simultané des contraintes productives, il faut rechercher les
combinaisons productives qui saturent toutes les contraintes concernées.
Suite de l'exemple :
L'ensemble des contraintes définit un polygone de combinaisons acceptables ABCDE . Aucun
point de ce domaine ne permet de saturer toutes les contraintes de production. Seules les
points B et C assurent le plein emploi de deux des trois contraintes de production.
Solution B : intersection de l'atelier A2 et A3. Il suffit de résoudre le système d'équation
suivant pour obtenir la combinaison des produits.
3R1 + 3R2 = 2100
2R1 + 5R2 = 2400 on obtient 367 R1 et 333 R2.
L'atelier A1 est en sous emploi de 2400-(367R1*4)-(333R2*2) = 266 heures.
Solution C : intersection de l'atelier A1 et A2. Elle donne 500 R1 et 200 R2.
L'atelier A3 est en chômage pour 2400-(500R1*2)-(200R2*5) = 400 heures.
A cette étape du raisonnement, le choix doit se faire entre le coût relatif du chômage de
chaque atelier. L'entreprise peut aussi chercher les solutions qui permettent d'augmenter les
capacités des ateliers (heures supplémentaires, réorganisation du travail…etc).
Dans les cas envisagés précédemment, c'est l'atelier A2 qui limitait la production et obligeait
au sous emploi des autres ateliers : on qualifie cette situation de goulot d'étranglement.
Suite de l'exemple :
L'entreprise décide d'affecter des capacités supplémentaires pour obtenir le plein emploi de
ses trois ateliers. Dans ce cas, elle choisit la combinaison M (450 R1 et 300 R2). L'atelier A2
devrait disposer d'une capacité de : (450R1*3)+(300R2*3) = 2250 heures. Si l'entreprise veut
choisir cette solution, elle doit affecter une capacité supplémentaire de 150 heures à l'atelier
A2 (2250-2100).
b- La solution optimale en terme de rentabilité :
Les choix de l'entreprise ne peuvent s'effectuer sans référence aux coûts des ateliers ni à la
rentabilité des différents produits. Pour illustration, reprenons l'exemple précédent.
Supposons que les produits R1, R2 et R3 dégagent respectivement une marge sur coûts
variables de 160,140 et 50 dh.
La solution optimale est celle qui maximise la MCV globale, càd Max dh =160R1+140R2.
La fonction ainsi définie est appelée fonction économique du programme. Elle peut s'écrire
aussi : R2 = -1,15 R1 + Max dh. C'est une fonction de la forme ax+b et Max dh est une
constante qu'il faut maximiser. Cela revient à chercher la droite de pente égale à -1,15 et dont
l'ordonnée à l'origine est maximum. Il existe une solution graphique :
Démarche générale :
La fonction économique (F) doit être représentée au point E. Il existe toute une famille de
droites parallèles à F et qui possèdent des ordonnées à l'origine de plus en plus élevés dès que
l'on se déplace vers le haut du graphique. Le déplacement d'une droite parallèle à la droite
tracée permet de déterminer le point d'intersection entre le polygone des solutions acceptables
et la fonction économique : ce point est celui de la solution optimale. Ici c'est le point C
représentant une combinaison de 500R1 et 200R2.
NB : La solution graphique n'est valable que dans le cas de deux produits. Dès que le nombre
de produits s'accroît, il faut recourir aux techniques du simplexe.
1-2 Calcul des besoins en composants :
La planification des besoins en composants PBC correspond à la gestion des stocks de
matières premières nécessaires à la production. Ce calcul s'insère dans un système plus large
de gestion de production : le MRP (Management Ressources Planning).

Le MRP est un système de pilotage par l'amont du processus de production, il se compose de
plusieurs étapes :
- Le plan industriel et commercial : Il est élaboré par familles de produits et représente un
calendrier des ventes et du niveau des stocks sur une période variable suivant le cycle de
fabrication. Il s'appuie sur la relation suivante :

Production prévisionnelle = ventes prévis. + niveau de stck désiré - niveau de stck actuel.


- Le programme directeur de production : qui rassemble l'ensemble des demandes sur la

production et établit un échéancier des productions à effectuer. Son horizon est la semaine
ou le jour. Il doit être compatible avec les capacités des usines et les prévisions
commerciales.
- Le calcul des besoins : il précise pour chaque élément les besoins en quantité de tous les
articles achetés ou réalisés par l'entreprise ainsi que les dates de fabrication ou
d'approvisionnement.
- Le calcul des charges : analyse les postes de travail en capacité et gère les flux entrants et
sortants dans chaque atelier. Il permet aux gestionnaires de repérer les goulots
d'étranglements.
- Les contrôles d'exécution ordonnancent la charge de travail entre les postes une fois les
problèmes de sous ou sur capacité réglés. Il planifie les priorités des ordres de fabrication.
a- Le principe du calcul des besoins en composants :
Chaque produit est composé d'ensembles, de sous ensembles et de pièces. Ce sont ces
composants de base que les services de production doivent usiner. Le programme prévisionnel
des ventes exprimées en nombre de produits doit être transcrit en éléments de base dont la
charge de travail est à répartir dans le temps et l'espace.
La fabrication d'un produit est composée de phases d'usinage et d'assemblage. Chaque étape
de fabrication est caractérisée par : un élément, une opération qui s'effectue sur l'élément et
une durée pour réaliser cette opération. Cet ensemble forme une nomenclature qui permet de
définir des besoins dépendants et des besoins indépendants.
- Les besoins indépendants sont constitués de pièces ou produits achetés en l'état à
l'extérieur. La prévision de tels besoins, repose sur une bonne prévision des ventes.
- Les besoins dépendants sont formés des sous ensembles nécessaires aux produit finis.
Leur prévision repose sur des calculs fiables.

1-3 Les méthodes de chargement et les goulots d'étranglement :

La notion de goulot d'étranglement est liée au concept de chargement des ateliers et à un
manque de capacité pour satisfaire les besoins de fabrication répertoriés.
a- Tableau de chargement des ateliers :
Exemple : dans deux ateliers A1 et A2, trois produits X, Y et Z doivent être usinés. Le temps
(en heures) nécessaire à l'usinage de chacun des produits est le suivant :

finance


Les temps de chargement des différents postes de travail sont de 2000 heures par an dans
l'atelier A1 et de 2100 heures dans l'atelier A2. Il faut compter 10% pour les temps de réglage
et de changement d'outils pendant lesquels les machines ne sont pas en état de marche.
Le nombre maximum de postes utilisables est de 20 pour A1 et 18 pour A2.
Le budget des ventes prévoit 7000X, 6000Y et 4000Z. Les lots de fabrication doivent
respecter la proportion des ventes (hypothèse de production simultanée).
Etablir un programme de chargement qui permet les ventes en quantités maximales.

Démarche générale :
Il faut calculer les capacités nécessaires à la production maximale, calculer les capacités
disponibles et ajuster le désirable et le possible.
Suite de l'exemple : tableau provisoire des temps de chargement.

economie


L'atelier A2 a un taux de chargement supérieur à 1 ce qui n'est pas réaliste. Cet atelier
présente un manque de capacité de 4980 heures: c'est un goulot d'étranglement.
Ajustement :
La contrainte de fabrication simultanée et dans la proportion donnée (7X pour 6Y et 4Z)
définit une combinaison productive qui consomme lors de son passage dans l'atelier A2 :
(7X*1) + (6Y*2) + (4Z*5) = 39 heures.
Dans les capacités disponibles de l'atelier A2, on peut avoir 34020 / 39 = 872 combinaisons
de base et donc une fabrication de :
7X*872 soit 6104X arrondie à 6100 unités,
6Y*872 soit 5232Y arrondie à 5230 unités,
4Z*872 soit 3488Z arrondie à 3480 unités.
On peut alors présenter le tableau de chargement définitif :

entreprises


Avec ce programme, les taux de chargement sont tous inférieurs ou égaux à 1 mais l'atelier
A1 est en chômage pour 7250 heures.
b- Goulot d'étranglement et choix des produits :
Les programmes précédents ont été obtenus sans référence aux coûts et aux marges générées
par produits. La gestion optimale d'un goulot d'étranglement ne peut s'effectuer hors des
éléments de prix.
Suite de l'exemple : le contrôleur de gestion vous fournit les renseignements suivants :


Il vous demande d'établir le programme de production qui génère la plus grande marge totale.

Démarche générale :
Il s'agit de saturer les capacités de l'atelier qui constitue le goulot d'étranglement en produisant
des quantités différentes de X, Y et Z. Il n'y a plus de production simultanée.
NB : l'élément rare n'est pas un des produits mais l'unité de facteur du goulot (ici, l'heure de
marche des machines de l'atelier). Il faut donc utiliser ces heures à produire ce qui rapporte le
plus, non pas en terme de produits mais en terme de marge par unité de facteur du goulot.
Suite de l'exemple :
Calcul de marge par heures de passage et par produit dans l'atelier A2 :

Gestion budgétaire de la production

Le programme de production s'établit ainsi :

Gestion budgétaire de la production


Ce programme assure une utilisation optimale des heures de l'atelier A2 et est compatible
avec les capacités de l'atelier A1. Il est facile de vérifier que le nombre d'heures de
fonctionnement dans cette hypothèse s'élève à 31008 heures pour A1 et donne un taux de
chargement supérieur ( 0,86 au lieu de 0,80 précédemment).

II- la budgétisation de la production :

après avoir défini les variables d'action, il faut ventiler le programme de production en autant
de budgets que nécessaire. Ce travail de budgétisation est réalisé en collaboration avec les
services techniques productifs et le contrôle de gestion.

2-1 Partage des tâches entre la production et le contrôle de gestion :


Partage des tâches entre la production et le contrôle de gestion


2-2 valorisation du programme de production :

Pour présenter un plan de production valorisé, l'entreprise utilise les coûts standards des
produits (voir les coûts préétablis). Ce chiffrage représente l'objectif des services productifs.
Dans ce chiffrage les charges directes et indirectes de production sont éclatés dans le temps
(le mois) et dans l'espace en fonction de la répartition géographique de la production et des
responsabilités.
Ces services doivent proposer un plan d'action permettant de respecter, dans les conditions du
budget, leurs obligations en matière de production. Ce plan envisage les variables suivantes :

  • - le taux de perte de matières premières,
  • - le taux de productivité de la main d'oeuvre,
  • - les effectifs,
  • - la sous-traitance en volume (éventuellement),
  • - l'entretien préventif en taux d'heures perdues, etc.

III- Calcul des écart sur coût de production :

définitions :
Un coût prévisionnel est un coût calculé à priori, on distingue plusieurs types de coûts
selon la méthode de calcul :

1-1 le coût préétabli :

C'est un coût calculé à partir de l'analyse du passé, par exemple le coût de la période
précédente ou le coût moyen calculé sur plusieurs périodes passées.

Exemple : le coût d'achat constaté pour la matière M pour le premier trimestre 2002 est :
- janvier 15 dh / unité
- février 17 dh / unité
- mars 16 dh / unité
le coût préétabli pour M en avril sera de 15+17+16/3 =16 dh/ unité.

1-2 le coût budgeté :

C'est un coût prévisionnel calculé à partir des budgets de fonctionnement des différents
centres de l'entreprise.

1-3 le coût standard :

Le standard est une quantité ou une valeur maintenue constante au cours d'une période. Le
coût standard est alors le résultat d'une étude technique et économique des conditions de
production effectuée par le bureau d'études et de méthodes de l'entreprise.
Exemple :
Si on envisage le cas d'un produit connu comme une chemise, elle nécessite du tissu, des
boutons, du fil et trois opérations; la coupe, le montage et la finition.
L'analyse définira pour chaque élément (matière ou opération) 2 standards :
- un standard de quantité qui dépend de la taille du vêtement, du modèle envisagé
- un standard de coût qui varie avec la qualité du tissu, la qualification da la main
d'oeuvre…etc.
Ainsi, on peut élaborer une fiche de coût standard pour un produit comme suit :
Fiche de coût standard
Prix standard M1ère * quantité standard M1ère
+ Taux standard de MOD * Temps standard MOD
+ Taux standard des UO * nombre standard des UO
= coût standard du produit fabriqué

2- le pilotage par les écarts :


L'objectif est ici de confronter les normes préétablies concernant la production, avec la

réalisation afin de calculer et d'analyser les écarts pour une bonne maîtrise des coûts.

2-1 Le calcul de l'écart global sur charges:


EG= charges réelles - charges prévues pour la production réelle
= (Qr * Pr) - (Qp * Pp)
cet écart se calcule pour les charges directes et indirectes:
charges directes ----> matières premières ----> écart/M1
                 ----> main d'oeuvre directe ----> écart/MOD
Charges indirectes ----> centre d'analyse A ----> écart/A
                         Centre d'analyse B ----> écart/B

2-2 l'analyse de l'écart sur charges directes :


L'écart global sur CD = coût réel - coût préétabli
Un coût s'obtient en multipliant la quantité par un coût unitaire, la décomposition de l'écart
globale donne :
EG = (Qr*Pr) - (Qp*Pp) avec Qp : quantité préétablie pour la production réelle.
Cet écart peut s'analyser en un écart sur quantité et un écart sur prix.
Exemple :
L'entreprise SIM vous communique les prévisions pour la fabrication d'un produit fini A :

- matières premières : 1 200 kg à 11,8 Dh/kg
- MOD : 1 000 heures à 50 Dh/h
La production normale (prévue, standard) est de 2 000 produits finis A.
A la fin du mois, les données réelles sont :
- production réelle : 2 200 produits
- consommation des matières premières : 11 000 kg à 13 200 Dh
- le temps de MOD est de 33 minutes par produit à 52 Dh l'heure
calculer l'écart global sur M1ère et MOD
décomposer cet écart en écart sur quantité et écart sur prix

2-3Analyse de l'écart sur charges indirectes :

a- Définition :
C'est la différence entre le coût réel du fonctionnement du centre et le coût qui aurait dû être
prévu pour un niveau de production correspondant à la production réelle.
Cet écart peut s'expliquer par :
- une différence par rapport au budget de fonctionnement du centre
- une différence du niveau d'activité
- une différence sur la qualité du travail
L'écart global sur charges indirectes se décompose donc en :
- écart sur budget
- écart sur activité (écart d'imputation rationnelle)
- écart sur rendement

b- analyse de l'écart :
notion de budget flexible :
Le budget flexible représente le coût de fonctionnement du centre pour différents niveaux
d'activité.
Exemple :
Le budget de l'atelier montage de l'entreprise "X" est le suivant :

Le budget de l'atelier montage de l'entreprise


 L'écart sur budget (ou écart sur coût variable) :
E/B = coût réel - [ (CUVS * Ar) + CFt ]
Exemple : l'atelier montage de l'entreprise "X" a effectué une activité réelle de 900 heures
évaluées à 34 000 Dh.
E/B = 34 000 - [ (20 * 900) + 12 000]
= + 4 000 (écart défavorable)
Cet écart signifie que le fonctionnement de l'atelier a coûté 34 000 dh pour 900 heures au
lieu de 30 000 dh prévus par le budget à ce niveau.

 L'écart sur activité :
C'est la différence entre le budget prévu pour l'activité réelle et le coût d'imputation
rationnelle qui lui correspond.
E/A = coût budgété - coût d'imputation rationnelle
= [ (CUVS * Ar) + CFt ] - [ CUS * Ar]
Exemple : entreprise "X"
E/A = 30 000 - (32 * 900)
= + 1 200 (défavorable)
 L'écart sur rendement :
C'est la différence entre le coût de la production réelle et la production évaluée au coût
préétabli
E/R = (CUS * Ar) - (CUS * Ap)
Ap : activité qu'il aurait fallu prévoir pour obtenir la production réelle.
Ap = production réelle * rendement standard
Ar = production réelle * rendement réel
Exemple : entreprise "X"
E/R = (32 * 900) - (32 * 950)
= - 1 600 (favorable)
Ap = (1000/100) * 95

jeudi 2 mai 2019

espace entreprises


Gestion budgétaire des ventes

C’est la première construction du réseau des budgets d’une entreprise, elle est définie
comme "un chiffrage en volume permettant de situer le niveau d’activité des services
commerciaux et un chiffrage en valeur des recettes permettant de déterminer les ressources
de l’entreprise.".
La connaissance des ventes futures conditionne les budgets avals tels que la
production, les approvisionnements et l’équilibre financier de l’entreprise.
Les prévisions de vente dépendent à la fois des données du passé (évolution des ventes dans
le passé) et des projections futures quant à l’évolution de la demande.

I- Les techniques de prévision :

Il existe plusieurs techniques de prévision qui n’ont pas toutes les mêmes objectifs, les plus
courantes sont :

1- Les études de marché, les abonnements à des panels, les marchés tests :

Sont des méthodes qui permettent de connaître au mieux la demande du produit et le
marché potentiel de l’entreprise. Ces derniers dépendent de la stratégie poursuivie, des efforts
commerciaux envisagés, des réactions des marchés et de la concurrence et de l’évolution de la
conjoncture économique.

2- L’exploitation des fichiers clients :

Ces fichiers doivent fournir les informations sur le marché potentiel représenté par les clients
et les activités actuelles avec les clients ventilées par produits et par zones géographiques.

3- Les techniques d’ajustement :

Ces techniques s’appuient sur l’étude chiffrée des données relatives aux ventes passées du
produit. La prévision sur l’état futur des ventes est obtenu par l’extrapolation des tendances
passées dont on suppose la régularité.
3-1 La méthode des moyennes mobiles :
Il s'agit de représenter la série statistique en substituant à la valeur observée yi, une valeur
ajustée y'i calculée de la manière suivante:
Y'i = a.yi-1 + byi + cyi+1/ a+b+c
a, b et c sont des coefficients de pondération. Le nombre des observations (ici 3) nécessaire
pour le calcul de la valeur ajustée y'i dépend de la périodicité du phénomène étudié.
Dans le cas d'historique des ventes données en trimestre (périodicité de 4) les moyennes
mobiles se calculent comme suit :
Y'i = 1/4 {((1/2).yi-2) + yi-1 + yi + yi+1+ ((1/2).yi+2)}
NB: somme des coefficients = périodicité de la série statistique.
3-2 Ajustement par la technique des moindres carrés :
Il s’agit ici d’une technique qui consiste à trouver une fonction qui exprime la corrélation
entre les ventes et le temps.
Cette fonction est du type y = ax + b où y représente les ventes et x représente le temps.

Avec a = ∑ (xi – x) (yi – y)
∑ (xi – x)2
et b = y – ax .

Exemple : soit les ventes d’une entreprise en fonction du temps

soit les ventes d’une entreprise en fonction du temps


Les calculs sont regroupés dans le tableau suivant :

Les calculs sont regroupés dans le tableau suivant :


x = 4 y = 14
a = 3,40 b = 0,4
La fonction sera donc y = 3,40x + 0,4
Ainsi pour x = 7 ( par exemple 7ème mois), les ventes serait de y = 3,4*7 + 0,4 donc y =24,2.
3-3 La technique des séries chronologiques :
Une série chronologique est une série statistique représentant l’évolution d’une variable
économique (ici les ventes) en fonction du temps.
a- composantes d’une série chronologique :
• La tendance à long terme ou Trend noté T ; il exprime la tendance du phénomène à long
terme.
• Le mouvement cyclique noté C ; il exprime les fluctuations liées à la succession des
phases des cycles économiques ou conjoncture . Il est fréquemment regroupé avec le trend
dans un mouvement global qualifié d’extra-saisonnier et noté C .
• Les variations saisonnières ,notées S. Ce sont des fluctuations périodiques qui se
superposent au mouvement cyclique et dont les causes sont multiples : congés annuels,
phénomènes de mode de vie, facteurs climatiques . Elles obligent au calcul de coefficients
saisonniers.
• Les variations résiduelles ou accidentelles notées E. Ce sont des variations de faible
amplitude imprévisibles telles que des grèves, des accidents ...
Ces composantes peuvent être organisées selon deux modèles :
- Un modèle additif yi = Ci + Si + Ei , cela suppose une indépendance des différentes
composantes entre elles .
- Un modèle multiplicatif yi = Ci (1 + Si ) ( 1 + Ei ) , dans ce cas le mouvement saisonnier
est considéré comme proportionnel au mouvement extra saisonnier, et les aléas
proportionnels aux deux mouvements précédents.
b – Méthodes de calcul des coefficients saisonniers :( la méthode des rapports au trend).
Cette méthode consiste à :
• Déterminer la droite des moindres carrés qui ajuste la série chronologique.
• Calculer les valeurs ajustées y’i grâce à l’équation précédente.
• Faire le rapport entre la valeur yi réellement observée et la valeur y’i ajustée et ce, pour
chaque observation.
• Prendre pour chaque période (mois ou trimestre), le rapport moyen qui sera considéré
comme le coefficient saisonnier de la période.
Exemple : considérons la série suivante .



Le calcul des paramètres de la droite donne :
a= 35,5882 b= 1066,25
Les valeurs ajustées par cette équation sont données dans le tableau suivant :



Les rapports entre valeur réelle et valeur ajustée sont donnés dans le tableau suivant :

Les rapports entre valeur réelle et valeur ajustée sont donnés dans le tableau suivant :


c- prévision des ventes :
La prévision qui peut être faite est fondée d'une part, sur l'hypothèse que les années à venir
connaîtront la même tendance générale que les années passées ; et d'autre part, sur un calcul
correct des coefficients saisonniers mensuels.
Méthodologie :
- L'équation générale du mouvement extra saisonnier est utilisée pour prévoir la tendance à
long terme des quatre prochains trimestres. L'équation est y'= 35,5882x + 1066,25.
Dans notre exemple, les valeurs de y' seront calculées pour x égal à 17,18,19 et20.
- Des coefficients saisonniers sont appliqués aux valeurs trouvées pour tenir compte des
fluctuations saisonnières.

Exemple :



II - La budgétisation des ventes :

1- Procédures d'élaboration des budgets commerciaux :

Le travail de prévision permet la connaissance des possibilités commerciales de l'entreprise et
la fixation des objectifs aux services commerciaux.
La prévision retenue, souvent sous deux hypothèses, une hausse et une basse permet à la
direction commerciale de définir les moyens à mettre en œuvre pour réaliser ces objectifs.
Elle définit ainsi les variables d'action qui seront la base d'un plan d'action commercial.
Les principales variables d'action sont :
- les tarifs pratiqués,
- les ristournes à consentir,
- les actions de promotion,
- les choix de distribution,
- les effectifs de la force de vente.
Le plan d'action doit faire l'objet d'un pré chiffrage acceptable dans la mesure où il engendre
la consommation des ressources.

2- Les différents budgets des services commerciaux :

a- Le budget principal des ventes :
Ce budget constitue l'expression chiffrée des ventes de l'entreprise par type de produits, en
quantité et prix.
Il est souvent utile d'obtenir les prévisions par rapport à plusieurs critères (temps, zones
géographiques, clientèle ...etc ).
b- Le budget des frais commerciaux :
Il faudrait établir un budget des frais commerciaux qui comprennent en général :
- la force de vente
- la publicité et la promotion des marques
- l'administration de la force commerciale,
- les transports et la logistique de distribution,
- le conditionnement ...etc.
Ces budgets établis en fin de l'année N serviront de référence tout au long de l'année
N+1. Les réalisations de l'entreprise y seront régulièrement confrontées pour le calcul et
l'analyse des écarts et pour la mise en œuvre des actions correctives pour une meilleure
gestion de l'entreprise.

III- L'analyse de l'écart sur chiffre d'affaire :

3-1 L'écart total sur C.A. (E/CA):

E/CA = CA réel - CA budgété

Exemple :
Soit le budget des ventes d'une entreprise qui commercialise quatre familles de produits :



Les données réelles pour la même période sont les suivantes :

Les données réelles pour la même période sont les suivantes :


E/CA = CA réel - CA budgété
= 1126000 - 1095000 = 31000 (favorable).
Un chiffre d'affaire est constitué de deux composantes : prix et quantité dont les influences
doivent être analysées, c'est l'objet de la décomposition de premier niveau.

3-2 Décomposition en deux sous écarts :

L'écart global peut être divisé en :
• Ecart sur prix = (prix réel - prix budgété) * Quantité réelle.
• E/ Volume = (Quantité réelle - Quantité budgété)*Prix budgété.
Exemple :
Tableau de calcul de l'écart sur prix :


Tableau de calcul de l'écart sur volume :

Tableau de calcul de l'écart sur volume

L'écart sur volume regroupe deux aspects dont l'évolution peut être contradictoire :
l'augmentation des ventes peut provenir d'une meilleure implantation sur le marché mais elle
peut être réalisée sans respecter la composition des ventes prévues. D'où la nécessité de
décomposer l'écart sur volume.

3-3 Décomposition de l'écart sur volume :

• E/volume global = (Qté totales réelle - Qté budgétée ) * Prix moyen budgété.
Exemple : le prix moyen budgété = CA budgété / Qté totale budgétée soit : 147,9729.
E/volume global = (8500 - 7400)* 147,97 = +162 767 Favorable.
• E/composition des ventes = (prix moyen préétabli - prix moyen budgété)*Qté totale réelle.
Exemple : calcul du CA préétabli (multiplication par famille de produits des qté vendues par
le prix prévu dans le budget) = (2500*150)+(5000*100)+(800*250)+(200*4000)=1155000
pour 8500 produits vendus, soit un prix moyen préétabli de 135,8823.
E/composition de ventes = (135,88-147,97)*8500= -102765 Défavorable.
D'où E/volume=E/vol. global + E/composition des ventes.

3-4 Intérêt des calculs :

La possibilité d'un calcul précoce par rapport aux réalisations permet d'avoir une vision
partielle de la qualité de gestion des services commerciaux et peut autoriser des actions
correctives très rapides surtout en cas de dérapages sur les prix ou de non respect des
composition des ventes prévues .

mardi 30 avril 2019

entreprises

Tableau comparatif des sociétés



Caractéristiques des différentes formes juridiques des entreprises au Maroc

Récapitulatif

Types de sociétés
Nombre d'associés
Capital minimum et/ou maximum
Responsabilités des associés
Droits d'enregistrement
Publication des comptes


Société à Responsabilité Limitée (SARL)

2 minimum
10.000 DH
La responsabilité est limitée au montant des apports.
Environ 100H.
Non


Société Anonyme (SA)

5 minimum
300.000 DH pour les SA fermées ou 3.000.000 DH pour les SA ouvertes.
La responsabilité est limitée au montant des apports.
Environ 100 DH.
Oui si l'entreprise fait appel à l'épargne publique.


Société en Nom Collectif (SNC)

2 minimum
pas de capital minimum.
La responsabilité est illimitée.
Environ100 DH.
Non


Société en Commandite Simple (SCS)

2 minimum
pas de capital minimum.
La responsabilité est illimitée et solidaire pour certains et limitée au montant des
apports pour d'autres.
Environ 100 DH
Non


Société en Commandite par Actions (SCA)

3 commanditaires et un commandité.
pas de capital minimum.
La responsabilité est illimitée et solidaire pour certains et limitée au montant des
apports pour d'autres.
Environ 100 DH
Non

lundi 29 avril 2019

Les coûts préétablis et calculs des écarts

Contrôle de Gestion

Définition : Le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les ressources sont utilisées avec efficacité et efficience pour réaliser les objectifs de l’organisation

espace entreprises


Les coûts préétablis et calculs des écarts


Définition : Coût préétabli : est un coût calculé par avance « apriori », soit pour permettre le contrôle                                                de gestion par l’analyse des écarts soit pour faciliter certains traitements                                                analytiques
NB          :Coût standard : calculé à partir des analyses technique et économique du produit alors                                                    c’est  une norme qui tient compte de la capacité normale de l’entreprise
                 Coût réel : est un coût calculé postérieurement « constaté » fourni par la comptabilité                                             analytique, ce coût ne peut être calculé qu’à la fin de la période d’exploitation

Formule : Coût préétabli CP = QP × PP                       Avec Q ∶ Quantité
.                Coût réel CR = QR × PR                                       P ∶ Prix
                 Ecart global EG = CR − CP

comptabilité



Ecart sur charges directes :


Définition : Charges directes : C’est une charge qu’il est possible d’affecter immédiatement c-à-d
                                                 sans calcul intermédiaire au coût d’un produit déterminé
           
                    Exemple : Achats de matières premières

A) Ecart sur matière :

Ecart global EG = CR − CP
                = QR × PR − QP × PP

  Si EG > 0 L’écart est défavorable
  Si EG < 0 L’écart est favorable

➢ Analyse en deux sous écarts : EG = E/Q + E/P

• Ecart sur Quantité : E/Q = PP(QR − QP)
• Ecart sur Prix : E/P = QR(PR − PP)

➢ Analyse en trois sous écarts : EG = E/Q + E/P + E/E

• Ecart sur Quantité : E/Q = PP(QR − QP)
• Ecart sur Prix : E/P = QP(PR − PP)
• Ecart sur Ecart : E/E = ∆P × ∆Q = (PR − PP) (QR − QP)

Application 1:

Pour la fabrication d’un matériel, il a été prévu d’utiliser 60 Kg de matière à 16 Dh le Kg. A la fin de la période, on constate que la fabrication nécessite 100 Kg de matière à 12 Dh le Kg

1) Calculer l’écart global
2) Analyser cet écart en :
• Deux sous écart
• trois sous écart
3) Déterminer l’écart par la méthode graphique

Solution :

1) L’écart global

fiscalité


2) Analyse en deux sous écart :
• Ecart sur Quantité : E/Q = PP(QR − QP)
                           = 16(100 − 60) = 640 Ecart Défavorable
• Ecart sur Prix : E/P = QR(PR − PP) = 100(12 − 16) = −400 Ecart favorable

                   EG = E/Q + E/P
                         = 640 − 400 = 240

2) Analyse en trois sous écart :

• Ecart sur Quantité : E/Q = PP(QR − QP)
                           = 16(100 − 60) = 640
• Ecart sur Prix :  E/P = QP(PR − PP)
                        = 60(12 − 16) = −240
• Ecart sur Ecart : E/E = ∆P × ∆Q = (PR − PP) (QR − QP)
                        = (12 − 16)(100 − 60) = −160
                     EG = E/Q + E/P + E/E
                        = 640 − 240 − 160
                        = 240

3) L’écart par la méthode graphique :

entreprise


➢ Coût réel : CR = 100 × 12 = 1200 Aire du rectangle ODFH
➢ Coût préétabli : CP = 60 × 16 = 960 Aire du rectangle OABG
➢ Ecart sur prix: E/P = 100(12 − 16) = −400 Aire du rectangle ACFD
➢ Ecart sur quantité : E/Q = (100 − 60) × 16 = 640 Aire du rectangle BCHG
➢ Ecart global : EG = 640 − 400 = 240 La différence entre aire ODFH et OABG

B) Ecart sur main d’œuvre :


NB : Le calcul et l’analyse des écarts sur main d’œuvre se fait de la même manière que les matières.
On parle de « temps » au lieu de quantité et de « taux » ou « salaires » au au lieu de prix.

2)Ecart sur charges indirectes :


Définition : Charges indirectes : C’est une charge qu’il n’est pas possible d’affecter immédiatement
elle nécessite un calcul intermédiaire pour être imputée au coût d’un produit
Exemple : Les loyers et charges locatives

Ecart global : EG = CR − CP
Avec : CR = AR × CVUR + CFT
CP = AP × (CVUN + CFUN)

AR ∶ Activité Réelle
AP ∶ Activité Préétablie
CFT ∶ Coûts Fixes Totals
CVUR : Coûts Variable Unitair Reel
CVUN ∶ Coûts Variable Unitair Normale
CFUN ∶ Coûts Fixes Unitair Normale

NB : Activité : peut être --------> MOD : Heure la main d’œuvre
                                       --------> Heure machine

           Coût d’unité d’œuvre CUO = CVU + CFU

Comment on détermine l’activité préétablie ? ------> Par la règle de trois suivante:

Production Normale --------> Activité Normale
Production Réelle -------->?

Activité Préétablie AP = Production réelle × Activité Normale / Production Normale

➢ Calcul et l’analyse des écarts :

l’analyse des écarts


• Ecart sur Budget E/B : E/B = CR − BF
  Budget Flexible : BF = AR × CVUP + CFT

• Ecart sur Activité E/A : E/A = BF − BIR
  Budget d’imputation rationnelle BIR = AR × (CVUN + CFUN)

• Ecart sur Rendement E/R : E/R = BIR − CP

Application 2
:

Dans un centre d’analyse les données standards pour la production normale de 1200
unités sont données dans le tableau ci-après :



Le coût réel de la production de 960 unités a nécessite 180 heures au coût de 8000 dh
dont 1000 de charges fixes
Travail à faire :
1) quelle est l’activité normale, réelle et préétabli ?
2) calculer et analyser l’écart global

Solution :
1)
• Activité normale AN : correspond à une activité optimale dans notre cas AN = 200 h
• Activité réelle AR : correspond à une activité effectivement réalisée dans notre
exemple AR = 180 h
• Activité préétabli AR ∶ correspond à une activité qu’aurait exigé la production réelle
compte tenu de l’activité normale

Production normale : 1200 unités ------> 200 heures
Production réelle : 960 unités ------> AP

AP = 960 × 200 / 1200 = 160 h

2)
• Le coût réel s’élève à 8000 Dh , dont 1000 Dh de coût fixe CR = 8000
• Le coût préétabli : CP = AP × (CVUN + CFUN)
= 160 × (40 + 5) = 7200                                      CP = 7200

• Ecart globale : EG = CR − CP = 8000 − 7200 = 800 Défavorable
• Analyse de l’écart : EG = E/B + E/A + E/R

➢ Ecart sur budget : E/B = CR − BF
Budget flexible : BF = AR × CVUN + CFT
                     = 180 × 40 + 1000 = 8200
E/B = 8000 − 8200 = −200 Favorable

➢ Ecart sur Activité : E/B = BF − BIR
Budget d’imputation rationnelle BIR = AR × (CVUN + CFUN)
                                    = 180 × (40 + 5)
                                    = 8100
E/A = 8200 − 8100 = 100 Défavorable

➢ Ecart sur rendement : E/R = BIR − CP

E/R = 8100 − 7200 = 900 Défavorable
NB : EG = CR − CP = 8000 − 7200 = 800
         EG = E/B + E/A + E/R = −200 + 100 + 900 = 800

samedi 27 avril 2019

comptabilité

Le bilan et le compte de résultat sont deux états qui constituent la base de la comptabilité.


Cependant, leur interprétation est souvent erronée.  :
Que signifient-ils ?
Comment fonctionnent-ils ?
Quelle est la relation entre le bilan comptable et le compte de résultat ?
La comptabilité reflète le fonctionnement d’une entreprise :
Elle fait financer des moyens de production afin de satisfaire une clientèle en lui élaborant des biens ou en lui mettant à disposition ses services.
Les moyens de production vont générer des recettes qui vont contribuer, après avoir soustrait les dépenses, à générer un résultat.
La possession des moyens de production constitue un emploi.
Le financement de ces biens constitue une ressource.
Le bilan est le reflet, à un instant « t » de la vie d’une entreprise, de son patrimoine ;
C’est-à-dire :
Ce qu’elle possède (ou autrement dit, ses actifs)
Traditionnellement, les emplois figurent dans les comptes « Immobilisations », « Stocks », « Créances », « Banque » et « Caisse ».
Lorsque les emplois augmentent, ces comptes sont débités (s’ils diminuent, ils sont crédités).
Les actifs regroupent les emplois permanents (l’actif immobilisé) et les emplois temporaires (l’actif circulant).
Ce qu’elle doit (ses dettes, c’est-à-dire son passif) 
Les ressources figurent en général dans les comptes « Capital », « Réserves », « Emprunts »,
« Dettes fournisseurs » et « Dettes fiscales et sociales ».
Lorsque les ressources de l’entreprise augmentent, ces comptes sont crédités.
A l’inverse, ils sont débités.
Cette catégorie regroupe trois types de ressources :
les financements permanents (apports des associés en capital), les financements temporaires (emprunts bancaires, délais de paiements fournisseurs) et les nouvelles

ressources générées par les profits que l’entreprise a générés dans le passé et qui n’ont pas été distribués sous forme de dividendes.
Le bilan fait apparaître le résultat de l’exercice de l’entreprise au passif mais il ne permet pas de détailler l’ensemble des opérations qui ont contribué à sa formation.
Le compte de résultat est l’état comptable qui permet d’analyser le résultat des opérations de l’exercice écoulé.
Pour aller plus loin : lire, comprendre et interpréter un bilan comptable.
Le compte de résultat
Le compte de résultat ne tient compte que des opérations ayant une incidence sur le résultat.
Ainsi, il tient compte des recettes (appelées « produits ») desquelles il convient de soustraire les biens et services consommés ou utilisés pour générer les recettes (on appelle
cela des « charges »).
Les comptes de produits et les comptes de charges sont appelés « comptes de gestion ».
La différence entre les deux notions fait naître le résultat comptable.
Le compte de résultat se contente de résumer la vie de l’entreprise dans un passé récent c’est-à-dire le résultat qu’elle a généré au cours d’un exercice comptable, sans ne rendre compte
des opérations réalisées antérieurement.
Il permet de voir si les affaires ont généré un bénéfice ou une perte.
Lorsque les produits sont supérieurs aux charges, le solde est créditeur et l’entreprise a réalisé un bénéfice ;
A l’inverse (les charges excèdent les produits), le solde est débiteur et l’entreprise subit une perte.
Le résultat définitif comprend différents « sous-résultats » qui ont une importance capitale :
Le résultat d’exploitation :
C’est le résultat des opérations provenant de l’activité normale de l’entreprise ;
Le résultat financier :
c’est le résultat des opérations financières uniquement (produits financiers-charges financières) ;
Le résultat exceptionnel :
C’est le résultat des opérations n’entrant pas dans le cadre de l’activité normale de l’entreprise.
Exemple de compte de résultat simplifié :
La relation entre le bilan et le compte de résultat 
Le résultat tel qu’il ressort du compte de résultat vient intégrer les capitaux propres figurant
dans le passif du bilan à la clôture de l’exercice.
Le bénéfice ou la perte de l’exercice est un compte de bilan à part entière :
Le bénéfice apparaît au crédit du compte 120 « Résultat de l’exercice (bénéfice) » ;
La perte apparaît au débit du compte 129 « Résultat de l’exercice (perte) ».

vendredi 26 avril 2019

espace entreprises

Salaire : Augmentation du SMIG et des allocations familiales


Le nouvel accord social signé, jeudi soir à Rabat, entre le gouvernement, trois centrales syndicales et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) stipule une augmentation générale des salaires des fonctionnaires des administrations publiques, des collectivités territoriales et des employés des institutions publiques à caractère administratif.

Cet accord tripartite, qui s'étale sur trois ans (2019-2021), a été signé par le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, le SG de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Naâm Miyara et le SG de l'Union national du travail au Maroc (UNTM), Abdelilah El Halouti. Les représentants de la Confédération démocratique du travail (CDT), conduit par son secrétaire général, Abdelkader Zair, se sont retirés de la cérémonie de signature de cet accord.

Parole du chef du gouvernement, saâd dine el otmani


Dans le détail, il s'agit d'une augmentation mensuelle de 500 dirhams net pour les échelles 6, 7, 8, 9 et pour les échelons de 1 à 5 de l'échelle 10. Cette hausse consiste à verser 200 dirhams à partir du 1er mai 2019, 200 dirhams supplémentaires en janvier 2020, et encore 100 dirhams en janvier 2021.

Concernant les fonctionnaires avec l'échelon 6 et plus de l'échelle 10, l’augmentation s’élève à 400 dirhams. Elle sera versée sur la base de 200 dirhams à partir du 1er mai 2019, de 100 dirhams supplémentaires en janvier 2020 et de encore 100 dirhams en janvier 2021.

L’accord tripartite concerne également l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 10% sur deux ans dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des services au sein du secteur privé et du secteur agricole. La première hausse de 5% sera effective dès juillet 2019 et la deuxième hausse de 5% en juillet 2020.

Le nouvel accord social signé prévoit enfin une augmentation des allocations familiales de 100 DH pour chaque enfant dans la limite de trois enfants. Cette hausse sera effective à partir du 1er juillet 2019 pour les employés des secteurs public et privé.


jeudi 25 avril 2019

Analyse des performances d'activité Etat des soldes de gestion

La logique du tableau ESG


entreprises

Cette analyse se fait à partir du CPC en calculant des résultats partiels ; il s’agit de l’Etat des Soldes de Gestion (ESG).

Le calcul de ces soldes intermédiaires de gestion permet :


  • D’apprécier la performance de l’entreprise et la création des richesses générée par son activité;
  • De décrire la répartition de cette richesse créée par l’entreprise ;
  • De comprendre la formation du résultat en la décomposant.


Ces soldes intermédiaires de gestion s’analyse de l’amont vers l’aval, en partant du chiffre d’affaires jusqu’au résultat net comptable.

Mode de calcul et signification des différents soldes de gestion :

Ventes de marchandise en l’état
- Achats revendus de marchandises
---------------------------------------------------------------
= Marge commerciale sur ventes en l’état
+ Production de l’exercice

                     ventes de biens /services produits
                     variation stocks de produits
                     immobilisations produites par l’entreprise pour elle même

- Consommation de l’exercice :

                      achats consommés de matières et fournitures 
                      autres charges externes

---------------------------------------------------------------
= Valeur ajoutée
+ Subvention d’exploitation
- Impôts et taxes
- charges du personnel
---------------------------------------------------------------
= Excédent brut d’exploitation
+ Autres produits d’exploitation
- Autres charges d’exploitation
+ Reprises d’exploitation; transfert de charges
- Dotations d’exploitation
--------------------------------------------------------
= Résultat d’exploitation
+/- Résultat financier
--------------------------------------------------------
= Résultat courant
+/- Résultat non courant
- Impôts sur les résultats
--------------------------------------------------------
= Résultat net de l’exercice

Marge commerciale = ventes de marchandises en l’état – achats revendus de marchandises

La MC intéresse uniquement les entreprises commerciales ou l’activité de négoce des entreprises mixtes et en constitue la principale ressource ; elle est donc vue comme un indicateur fondamental de la performance d’une entreprise commerciale.

Elle dépend :

  •  des quantités vendues par ligne de produit ;
  •  de l’évolution de la marge pratiquée sur chaque ligne de produit ;
  •  de la pondération entre lignes de produits dans l’ensemble des produits vendus.


Taux de marque

Marge commerciale / Ventes de marchandises HT

Ce ratio mesure l’évolution de la performance de l’activité commerciale de l’entreprise.

Taux de marge :

Marge commerciale / Achats de marchandises HT

Ce ratio mesure l’évolution de la performance de la politique des approvisionnements de l’entreprise.

Production de l’exercice = ventes de biens et services produits ± variation de stocks + immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même.

C’est un solde qui concerne les entreprises industrielles et prestataires de services.

La production résulte de trois composantes principales, c’est un indicateur hétérogène :

  • la production vendue, évaluée au prix de vente ;
  • la production stockée, évaluée au coût de production;
  • la production réalisée par l’entreprise pour elle même, évaluée au coût de production.


Seule la production vendue enrichit l’entreprise pour l’exercice considérée.
Son évolution s’apprécie au regard des variables du « marketing mix »

Valeur ajoutée = marge commerciale + production de l’exercice – consommation externe de l’exercice ( achats consommés de matières + autres charges externe).

La VA permet d’évaluer le poids économique de l'entreprise : la valeur ajoutée mesure la richesse créée par l'entreprise et sa contribution à l'économie du pays.

Il permet de mesurer le taux d’intégration de l’entreprise ( accroissement de l’activité de transformation sans changement du volume d’activité )

Différentes parties prenantes bénéficient de la répartition de la valeur ajoutée produite en particulier le personnel, l’état, les actionnaires, les bailleurs de fonds et l’entreprise elle-même.

finance


Taux de croissance de la valeur ajoutée :

VA n – VA n-1 / VA n-1

L’évolution de la valeur ajoutée est un indicateur de croissance plus significatif que le taux de croissance du chiffre d’affaires.

Taux d’intégration :

VA / CA HT ou production de l’exercice

Il mesure le taux d’intégration de l’entreprise dans le processus de production ainsi que le poids de charges externes.

Taux de rendement du capital et de la main d’oeuvre :

VA / Capitaux investis

VA / Effectifs

Ces ratios sont des indicateurs du nombres de DH de VA créés par DH de capitaux investis et par tête d’employé.

Excédent brut d’exploitation = VA + subvention d’exploitation – impôts et taxes – charges de personnels.


  • L’EBE constitue la première ressource potentielle qu'obtient l'entreprise du seul fait de ses opérations d'exploitation.
  • C’est le premier résultat de la performance industrielle et commerciale de l'entreprise


fiduciaire


C’est un solde indépendant :


  •  de la politique d'investissement (pas de dotations aux amortissements dans le calcul du solde) ;
  •  de la politique de financement (pas de charges financières dans le calcul du solde) ;
  •  de la forme juridique (pas d'incidence de la fiscalité).


C’est donc un bon indicateur qui permet de faire des comparaisons inter-entreprises, particulièrement au sein du même secteur.

Il représente une trésorerie potentielle générée par l’exploitation ;

Partage de la valeur ajoutée :

EBE / VA

Il mesure la part de richesse qui sert à rémunérer les apporteurs de capitaux et à renouveler le capital investi.

Poids de l’endettement :

Charges d’intérêts / EBE

Il mesure le poids de l’endettement de l’entreprise.

Taux de marge brute ou rentabilité de l’activité ou taux profitabilité :

EBE / CA HT                OU              EBE / PRODUCTION

Il mesure la capacité de l’entreprise à générer une rentabilité à partir du
chiffre d’affaires.

Taux de rentabilité économique :

EBE / Actif économique ou capitaux investis

Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser ses investissements.

Résultat d’exploitation = EBE + autres produits d’exploitation – autres charges d’exploitation – dotations d’exploitation + reprises d’exploitation

Résultat financier = produits financiers – charges financières

C’est le solde découlant des produits et des charges relatifs aux décisions financières de l’entreprise. C’est un résultat qui permet d’apprécier la performance de l’entreprise quant à sa politique de financement.

Résultat courant = résultat d’exploitation + ou - résultat financier C’est un résultat des opérations normales et habituelles de l'entreprise. On parle de « résultat reproductible ».

Résultat non courant = produits non courants – charges non courantes C’est un résultat des opérations à caractère non répétitif.

Résultat net = résultat courant +ou – résultat non courant – impôt sur le résultat C’est une base de calcul de la répartition des bénéfices entre les actionnaires.

Taux de marge nette :

Résultat net / CA HT

Il mesure la capacité de l’entreprise à générer un bénéfice net à partir du chiffre d’affaires.


Taux de rentabilité financière :

Résultat net / Capitaux propres

Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser les fonds propres apportés par les associés.


Capacité d’autofinancement Et autofinancement

Définition de la CAF :

La capacité d'autofinancement est la ressource interne dégagée par les opérations enregistrées en produits et charges au cours d'une période et qui reste à la disposition de l'entreprise après encaissement des produits et décaissement des charges concernés.

Cette notion s'oppose aux ressources externes provenant des partenaires de l'entreprise.

economie


A quoi sert la CAF ?

capacité d'autofinancement


Calcul de la CAF ?


La CAF peut être calculée selon deux méthodes :

 La méthode soustractive dite également la méthode explicative ; calculée à partir l’E.B.E ;

 La méthode additive dite également la méthode vérificative ; calculée à partir du résultat net comptable.

La méthode soustractive :


Cette formulation est dite explicative car chacun des postes apparaissant dans la définition est théoriquement générateur de trésorerie. Cette méthode doit toujours être préférée à l'approche vérificative.
Le calcul de la CAF est plus ou moins long selon que l'on connaît ou non l'excédent brut d'exploitation (EBE).

Excédent brut d’exploitation (EBE)
+ Transferts de charges d’exploitation
+ Autres produits d’exploitation
- Autres charges d’exploitation
+ Produits financiers
- Charges financières
+ Produits non courants
- Charges non courantes
- impôts sur les bénéfices
-------------------------------
= CAF

La méthode additive :


La CAF calculée précédemment peut être contrôlée en partant du résultat de l'exercice.

Résultat net de l’exercice
+ dotations d’exploitation
+ dotations financières
+ dotations non courantes
- Reprises d’exploitation
- Reprises financières
- Reprises non courantes
- Produits des cessions d’immobilisations
+ VNA des immobilisations cédées
--------------------------------
= Capacité d’autofinancement

Notion de l’autofinancement :


L'autofinancement est la part de la CAF consacrée au financement de l'entreprise. C'est la ressource interne disponible après rémunération des associés.

Autofinancement de l'exercice (n)

=
CAF (n)
-

Dividendes versés durant l'exercice (n) et relatifs aux résultats de l'exercice n -1

espace entreprises

mercredi 24 avril 2019

espace-entreprises


Comptabilisation des charges constatées d'avance


Les charges constatées d'avance sont des charges enregistrées au  cours de l'exercice mais qui correspondent à des achats ou des services dont la fourniture ou la prestation doit intervenir ultérieurement.

Les cas les plus fréquents de charges constatées d'avance sont :


  •  Les primes d'assurance payées d'avance,
  •  Les contrats d'entretien payables d'avance,
  •  Les loyers payés d'avance.


Ainsi, l'entreprise dispose d'une créance en fin d'exercice, qu'elle doit constater dans ses comptes annuels.

Schéma de comptabilisation

A la clôture de l'exercice : 

Le compte 3491 " charges constatées d'avance " est débité du montant de la charge hors taxes.

Le compte de charges (classe 6) est crédité du montant hors taxe.

Cette écriture est contre-passée à la réouverture.

Exemples chiffrés

Exemple 1 :

Le 25 Juin (N), une entreprise a souscrit une prime d'assurance relative à la période allant du 1er Juillet (N) au 30 Juin (N+1), pour un montant de 6 000 DH.
A la date de clôture (31 décembre N), l'entreprise et a payé six mois qui correspondent à une prestation de service non encore effectuée dispose donc d'une créance de 6 mois envers l'assureur. Le montant des charges constatées d'avance se calcule de la manière suivante : 
6.000 : 12 x 6 = 3 000 DH.

Exemple 2 :


Une entreprise loue un local 30 000 DH par trimestre. Le contrat de bail qui a été conclu le 1er Mai (N) prévoit le paiement  de chaque trimestre d'avance.
A la date du 31 décembre (N), il se trouve que l'entreprise a comptabilisé dans les charges de l'exercice N la quittance de  loyer  qui  comprend  le mois de janvier (N+1), payé d'avance.

En vertu du principe de spécialisation des exercices, une écriture de régularisation devrait permettre le rattachement du loyer du mois de janvier (N+1) à son exercice de référence.

Loyer de janvier = 30 000 : 3 = 10 000 DH 

Le 1er janvier (N+1), cette écriture est contre-passée :