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jeudi 2 mai 2019

espace entreprises


Gestion budgétaire des ventes

C’est la première construction du réseau des budgets d’une entreprise, elle est définie
comme "un chiffrage en volume permettant de situer le niveau d’activité des services
commerciaux et un chiffrage en valeur des recettes permettant de déterminer les ressources
de l’entreprise.".
La connaissance des ventes futures conditionne les budgets avals tels que la
production, les approvisionnements et l’équilibre financier de l’entreprise.
Les prévisions de vente dépendent à la fois des données du passé (évolution des ventes dans
le passé) et des projections futures quant à l’évolution de la demande.

I- Les techniques de prévision :

Il existe plusieurs techniques de prévision qui n’ont pas toutes les mêmes objectifs, les plus
courantes sont :

1- Les études de marché, les abonnements à des panels, les marchés tests :

Sont des méthodes qui permettent de connaître au mieux la demande du produit et le
marché potentiel de l’entreprise. Ces derniers dépendent de la stratégie poursuivie, des efforts
commerciaux envisagés, des réactions des marchés et de la concurrence et de l’évolution de la
conjoncture économique.

2- L’exploitation des fichiers clients :

Ces fichiers doivent fournir les informations sur le marché potentiel représenté par les clients
et les activités actuelles avec les clients ventilées par produits et par zones géographiques.

3- Les techniques d’ajustement :

Ces techniques s’appuient sur l’étude chiffrée des données relatives aux ventes passées du
produit. La prévision sur l’état futur des ventes est obtenu par l’extrapolation des tendances
passées dont on suppose la régularité.
3-1 La méthode des moyennes mobiles :
Il s'agit de représenter la série statistique en substituant à la valeur observée yi, une valeur
ajustée y'i calculée de la manière suivante:
Y'i = a.yi-1 + byi + cyi+1/ a+b+c
a, b et c sont des coefficients de pondération. Le nombre des observations (ici 3) nécessaire
pour le calcul de la valeur ajustée y'i dépend de la périodicité du phénomène étudié.
Dans le cas d'historique des ventes données en trimestre (périodicité de 4) les moyennes
mobiles se calculent comme suit :
Y'i = 1/4 {((1/2).yi-2) + yi-1 + yi + yi+1+ ((1/2).yi+2)}
NB: somme des coefficients = périodicité de la série statistique.
3-2 Ajustement par la technique des moindres carrés :
Il s’agit ici d’une technique qui consiste à trouver une fonction qui exprime la corrélation
entre les ventes et le temps.
Cette fonction est du type y = ax + b où y représente les ventes et x représente le temps.

Avec a = ∑ (xi – x) (yi – y)
∑ (xi – x)2
et b = y – ax .

Exemple : soit les ventes d’une entreprise en fonction du temps

soit les ventes d’une entreprise en fonction du temps


Les calculs sont regroupés dans le tableau suivant :

Les calculs sont regroupés dans le tableau suivant :


x = 4 y = 14
a = 3,40 b = 0,4
La fonction sera donc y = 3,40x + 0,4
Ainsi pour x = 7 ( par exemple 7ème mois), les ventes serait de y = 3,4*7 + 0,4 donc y =24,2.
3-3 La technique des séries chronologiques :
Une série chronologique est une série statistique représentant l’évolution d’une variable
économique (ici les ventes) en fonction du temps.
a- composantes d’une série chronologique :
• La tendance à long terme ou Trend noté T ; il exprime la tendance du phénomène à long
terme.
• Le mouvement cyclique noté C ; il exprime les fluctuations liées à la succession des
phases des cycles économiques ou conjoncture . Il est fréquemment regroupé avec le trend
dans un mouvement global qualifié d’extra-saisonnier et noté C .
• Les variations saisonnières ,notées S. Ce sont des fluctuations périodiques qui se
superposent au mouvement cyclique et dont les causes sont multiples : congés annuels,
phénomènes de mode de vie, facteurs climatiques . Elles obligent au calcul de coefficients
saisonniers.
• Les variations résiduelles ou accidentelles notées E. Ce sont des variations de faible
amplitude imprévisibles telles que des grèves, des accidents ...
Ces composantes peuvent être organisées selon deux modèles :
- Un modèle additif yi = Ci + Si + Ei , cela suppose une indépendance des différentes
composantes entre elles .
- Un modèle multiplicatif yi = Ci (1 + Si ) ( 1 + Ei ) , dans ce cas le mouvement saisonnier
est considéré comme proportionnel au mouvement extra saisonnier, et les aléas
proportionnels aux deux mouvements précédents.
b – Méthodes de calcul des coefficients saisonniers :( la méthode des rapports au trend).
Cette méthode consiste à :
• Déterminer la droite des moindres carrés qui ajuste la série chronologique.
• Calculer les valeurs ajustées y’i grâce à l’équation précédente.
• Faire le rapport entre la valeur yi réellement observée et la valeur y’i ajustée et ce, pour
chaque observation.
• Prendre pour chaque période (mois ou trimestre), le rapport moyen qui sera considéré
comme le coefficient saisonnier de la période.
Exemple : considérons la série suivante .



Le calcul des paramètres de la droite donne :
a= 35,5882 b= 1066,25
Les valeurs ajustées par cette équation sont données dans le tableau suivant :



Les rapports entre valeur réelle et valeur ajustée sont donnés dans le tableau suivant :

Les rapports entre valeur réelle et valeur ajustée sont donnés dans le tableau suivant :


c- prévision des ventes :
La prévision qui peut être faite est fondée d'une part, sur l'hypothèse que les années à venir
connaîtront la même tendance générale que les années passées ; et d'autre part, sur un calcul
correct des coefficients saisonniers mensuels.
Méthodologie :
- L'équation générale du mouvement extra saisonnier est utilisée pour prévoir la tendance à
long terme des quatre prochains trimestres. L'équation est y'= 35,5882x + 1066,25.
Dans notre exemple, les valeurs de y' seront calculées pour x égal à 17,18,19 et20.
- Des coefficients saisonniers sont appliqués aux valeurs trouvées pour tenir compte des
fluctuations saisonnières.

Exemple :



II - La budgétisation des ventes :

1- Procédures d'élaboration des budgets commerciaux :

Le travail de prévision permet la connaissance des possibilités commerciales de l'entreprise et
la fixation des objectifs aux services commerciaux.
La prévision retenue, souvent sous deux hypothèses, une hausse et une basse permet à la
direction commerciale de définir les moyens à mettre en œuvre pour réaliser ces objectifs.
Elle définit ainsi les variables d'action qui seront la base d'un plan d'action commercial.
Les principales variables d'action sont :
- les tarifs pratiqués,
- les ristournes à consentir,
- les actions de promotion,
- les choix de distribution,
- les effectifs de la force de vente.
Le plan d'action doit faire l'objet d'un pré chiffrage acceptable dans la mesure où il engendre
la consommation des ressources.

2- Les différents budgets des services commerciaux :

a- Le budget principal des ventes :
Ce budget constitue l'expression chiffrée des ventes de l'entreprise par type de produits, en
quantité et prix.
Il est souvent utile d'obtenir les prévisions par rapport à plusieurs critères (temps, zones
géographiques, clientèle ...etc ).
b- Le budget des frais commerciaux :
Il faudrait établir un budget des frais commerciaux qui comprennent en général :
- la force de vente
- la publicité et la promotion des marques
- l'administration de la force commerciale,
- les transports et la logistique de distribution,
- le conditionnement ...etc.
Ces budgets établis en fin de l'année N serviront de référence tout au long de l'année
N+1. Les réalisations de l'entreprise y seront régulièrement confrontées pour le calcul et
l'analyse des écarts et pour la mise en œuvre des actions correctives pour une meilleure
gestion de l'entreprise.

III- L'analyse de l'écart sur chiffre d'affaire :

3-1 L'écart total sur C.A. (E/CA):

E/CA = CA réel - CA budgété

Exemple :
Soit le budget des ventes d'une entreprise qui commercialise quatre familles de produits :



Les données réelles pour la même période sont les suivantes :

Les données réelles pour la même période sont les suivantes :


E/CA = CA réel - CA budgété
= 1126000 - 1095000 = 31000 (favorable).
Un chiffre d'affaire est constitué de deux composantes : prix et quantité dont les influences
doivent être analysées, c'est l'objet de la décomposition de premier niveau.

3-2 Décomposition en deux sous écarts :

L'écart global peut être divisé en :
• Ecart sur prix = (prix réel - prix budgété) * Quantité réelle.
• E/ Volume = (Quantité réelle - Quantité budgété)*Prix budgété.
Exemple :
Tableau de calcul de l'écart sur prix :


Tableau de calcul de l'écart sur volume :

Tableau de calcul de l'écart sur volume

L'écart sur volume regroupe deux aspects dont l'évolution peut être contradictoire :
l'augmentation des ventes peut provenir d'une meilleure implantation sur le marché mais elle
peut être réalisée sans respecter la composition des ventes prévues. D'où la nécessité de
décomposer l'écart sur volume.

3-3 Décomposition de l'écart sur volume :

• E/volume global = (Qté totales réelle - Qté budgétée ) * Prix moyen budgété.
Exemple : le prix moyen budgété = CA budgété / Qté totale budgétée soit : 147,9729.
E/volume global = (8500 - 7400)* 147,97 = +162 767 Favorable.
• E/composition des ventes = (prix moyen préétabli - prix moyen budgété)*Qté totale réelle.
Exemple : calcul du CA préétabli (multiplication par famille de produits des qté vendues par
le prix prévu dans le budget) = (2500*150)+(5000*100)+(800*250)+(200*4000)=1155000
pour 8500 produits vendus, soit un prix moyen préétabli de 135,8823.
E/composition de ventes = (135,88-147,97)*8500= -102765 Défavorable.
D'où E/volume=E/vol. global + E/composition des ventes.

3-4 Intérêt des calculs :

La possibilité d'un calcul précoce par rapport aux réalisations permet d'avoir une vision
partielle de la qualité de gestion des services commerciaux et peut autoriser des actions
correctives très rapides surtout en cas de dérapages sur les prix ou de non respect des
composition des ventes prévues .

mardi 30 avril 2019

entreprises

Tableau comparatif des sociétés



Caractéristiques des différentes formes juridiques des entreprises au Maroc

Récapitulatif

Types de sociétés
Nombre d'associés
Capital minimum et/ou maximum
Responsabilités des associés
Droits d'enregistrement
Publication des comptes


Société à Responsabilité Limitée (SARL)

2 minimum
10.000 DH
La responsabilité est limitée au montant des apports.
Environ 100H.
Non


Société Anonyme (SA)

5 minimum
300.000 DH pour les SA fermées ou 3.000.000 DH pour les SA ouvertes.
La responsabilité est limitée au montant des apports.
Environ 100 DH.
Oui si l'entreprise fait appel à l'épargne publique.


Société en Nom Collectif (SNC)

2 minimum
pas de capital minimum.
La responsabilité est illimitée.
Environ100 DH.
Non


Société en Commandite Simple (SCS)

2 minimum
pas de capital minimum.
La responsabilité est illimitée et solidaire pour certains et limitée au montant des
apports pour d'autres.
Environ 100 DH
Non


Société en Commandite par Actions (SCA)

3 commanditaires et un commandité.
pas de capital minimum.
La responsabilité est illimitée et solidaire pour certains et limitée au montant des
apports pour d'autres.
Environ 100 DH
Non

lundi 29 avril 2019

Les coûts préétablis et calculs des écarts

Contrôle de Gestion

Définition : Le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les ressources sont utilisées avec efficacité et efficience pour réaliser les objectifs de l’organisation

espace entreprises


Les coûts préétablis et calculs des écarts


Définition : Coût préétabli : est un coût calculé par avance « apriori », soit pour permettre le contrôle                                                de gestion par l’analyse des écarts soit pour faciliter certains traitements                                                analytiques
NB          :Coût standard : calculé à partir des analyses technique et économique du produit alors                                                    c’est  une norme qui tient compte de la capacité normale de l’entreprise
                 Coût réel : est un coût calculé postérieurement « constaté » fourni par la comptabilité                                             analytique, ce coût ne peut être calculé qu’à la fin de la période d’exploitation

Formule : Coût préétabli CP = QP × PP                       Avec Q ∶ Quantité
.                Coût réel CR = QR × PR                                       P ∶ Prix
                 Ecart global EG = CR − CP

comptabilité



Ecart sur charges directes :


Définition : Charges directes : C’est une charge qu’il est possible d’affecter immédiatement c-à-d
                                                 sans calcul intermédiaire au coût d’un produit déterminé
           
                    Exemple : Achats de matières premières

A) Ecart sur matière :

Ecart global EG = CR − CP
                = QR × PR − QP × PP

  Si EG > 0 L’écart est défavorable
  Si EG < 0 L’écart est favorable

➢ Analyse en deux sous écarts : EG = E/Q + E/P

• Ecart sur Quantité : E/Q = PP(QR − QP)
• Ecart sur Prix : E/P = QR(PR − PP)

➢ Analyse en trois sous écarts : EG = E/Q + E/P + E/E

• Ecart sur Quantité : E/Q = PP(QR − QP)
• Ecart sur Prix : E/P = QP(PR − PP)
• Ecart sur Ecart : E/E = ∆P × ∆Q = (PR − PP) (QR − QP)

Application 1:

Pour la fabrication d’un matériel, il a été prévu d’utiliser 60 Kg de matière à 16 Dh le Kg. A la fin de la période, on constate que la fabrication nécessite 100 Kg de matière à 12 Dh le Kg

1) Calculer l’écart global
2) Analyser cet écart en :
• Deux sous écart
• trois sous écart
3) Déterminer l’écart par la méthode graphique

Solution :

1) L’écart global

fiscalité


2) Analyse en deux sous écart :
• Ecart sur Quantité : E/Q = PP(QR − QP)
                           = 16(100 − 60) = 640 Ecart Défavorable
• Ecart sur Prix : E/P = QR(PR − PP) = 100(12 − 16) = −400 Ecart favorable

                   EG = E/Q + E/P
                         = 640 − 400 = 240

2) Analyse en trois sous écart :

• Ecart sur Quantité : E/Q = PP(QR − QP)
                           = 16(100 − 60) = 640
• Ecart sur Prix :  E/P = QP(PR − PP)
                        = 60(12 − 16) = −240
• Ecart sur Ecart : E/E = ∆P × ∆Q = (PR − PP) (QR − QP)
                        = (12 − 16)(100 − 60) = −160
                     EG = E/Q + E/P + E/E
                        = 640 − 240 − 160
                        = 240

3) L’écart par la méthode graphique :

entreprise


➢ Coût réel : CR = 100 × 12 = 1200 Aire du rectangle ODFH
➢ Coût préétabli : CP = 60 × 16 = 960 Aire du rectangle OABG
➢ Ecart sur prix: E/P = 100(12 − 16) = −400 Aire du rectangle ACFD
➢ Ecart sur quantité : E/Q = (100 − 60) × 16 = 640 Aire du rectangle BCHG
➢ Ecart global : EG = 640 − 400 = 240 La différence entre aire ODFH et OABG

B) Ecart sur main d’œuvre :


NB : Le calcul et l’analyse des écarts sur main d’œuvre se fait de la même manière que les matières.
On parle de « temps » au lieu de quantité et de « taux » ou « salaires » au au lieu de prix.

2)Ecart sur charges indirectes :


Définition : Charges indirectes : C’est une charge qu’il n’est pas possible d’affecter immédiatement
elle nécessite un calcul intermédiaire pour être imputée au coût d’un produit
Exemple : Les loyers et charges locatives

Ecart global : EG = CR − CP
Avec : CR = AR × CVUR + CFT
CP = AP × (CVUN + CFUN)

AR ∶ Activité Réelle
AP ∶ Activité Préétablie
CFT ∶ Coûts Fixes Totals
CVUR : Coûts Variable Unitair Reel
CVUN ∶ Coûts Variable Unitair Normale
CFUN ∶ Coûts Fixes Unitair Normale

NB : Activité : peut être --------> MOD : Heure la main d’œuvre
                                       --------> Heure machine

           Coût d’unité d’œuvre CUO = CVU + CFU

Comment on détermine l’activité préétablie ? ------> Par la règle de trois suivante:

Production Normale --------> Activité Normale
Production Réelle -------->?

Activité Préétablie AP = Production réelle × Activité Normale / Production Normale

➢ Calcul et l’analyse des écarts :

l’analyse des écarts


• Ecart sur Budget E/B : E/B = CR − BF
  Budget Flexible : BF = AR × CVUP + CFT

• Ecart sur Activité E/A : E/A = BF − BIR
  Budget d’imputation rationnelle BIR = AR × (CVUN + CFUN)

• Ecart sur Rendement E/R : E/R = BIR − CP

Application 2
:

Dans un centre d’analyse les données standards pour la production normale de 1200
unités sont données dans le tableau ci-après :



Le coût réel de la production de 960 unités a nécessite 180 heures au coût de 8000 dh
dont 1000 de charges fixes
Travail à faire :
1) quelle est l’activité normale, réelle et préétabli ?
2) calculer et analyser l’écart global

Solution :
1)
• Activité normale AN : correspond à une activité optimale dans notre cas AN = 200 h
• Activité réelle AR : correspond à une activité effectivement réalisée dans notre
exemple AR = 180 h
• Activité préétabli AR ∶ correspond à une activité qu’aurait exigé la production réelle
compte tenu de l’activité normale

Production normale : 1200 unités ------> 200 heures
Production réelle : 960 unités ------> AP

AP = 960 × 200 / 1200 = 160 h

2)
• Le coût réel s’élève à 8000 Dh , dont 1000 Dh de coût fixe CR = 8000
• Le coût préétabli : CP = AP × (CVUN + CFUN)
= 160 × (40 + 5) = 7200                                      CP = 7200

• Ecart globale : EG = CR − CP = 8000 − 7200 = 800 Défavorable
• Analyse de l’écart : EG = E/B + E/A + E/R

➢ Ecart sur budget : E/B = CR − BF
Budget flexible : BF = AR × CVUN + CFT
                     = 180 × 40 + 1000 = 8200
E/B = 8000 − 8200 = −200 Favorable

➢ Ecart sur Activité : E/B = BF − BIR
Budget d’imputation rationnelle BIR = AR × (CVUN + CFUN)
                                    = 180 × (40 + 5)
                                    = 8100
E/A = 8200 − 8100 = 100 Défavorable

➢ Ecart sur rendement : E/R = BIR − CP

E/R = 8100 − 7200 = 900 Défavorable
NB : EG = CR − CP = 8000 − 7200 = 800
         EG = E/B + E/A + E/R = −200 + 100 + 900 = 800

samedi 27 avril 2019

comptabilité

Le bilan et le compte de résultat sont deux états qui constituent la base de la comptabilité.


Cependant, leur interprétation est souvent erronée.  :
Que signifient-ils ?
Comment fonctionnent-ils ?
Quelle est la relation entre le bilan comptable et le compte de résultat ?
La comptabilité reflète le fonctionnement d’une entreprise :
Elle fait financer des moyens de production afin de satisfaire une clientèle en lui élaborant des biens ou en lui mettant à disposition ses services.
Les moyens de production vont générer des recettes qui vont contribuer, après avoir soustrait les dépenses, à générer un résultat.
La possession des moyens de production constitue un emploi.
Le financement de ces biens constitue une ressource.
Le bilan est le reflet, à un instant « t » de la vie d’une entreprise, de son patrimoine ;
C’est-à-dire :
Ce qu’elle possède (ou autrement dit, ses actifs)
Traditionnellement, les emplois figurent dans les comptes « Immobilisations », « Stocks », « Créances », « Banque » et « Caisse ».
Lorsque les emplois augmentent, ces comptes sont débités (s’ils diminuent, ils sont crédités).
Les actifs regroupent les emplois permanents (l’actif immobilisé) et les emplois temporaires (l’actif circulant).
Ce qu’elle doit (ses dettes, c’est-à-dire son passif) 
Les ressources figurent en général dans les comptes « Capital », « Réserves », « Emprunts »,
« Dettes fournisseurs » et « Dettes fiscales et sociales ».
Lorsque les ressources de l’entreprise augmentent, ces comptes sont crédités.
A l’inverse, ils sont débités.
Cette catégorie regroupe trois types de ressources :
les financements permanents (apports des associés en capital), les financements temporaires (emprunts bancaires, délais de paiements fournisseurs) et les nouvelles

ressources générées par les profits que l’entreprise a générés dans le passé et qui n’ont pas été distribués sous forme de dividendes.
Le bilan fait apparaître le résultat de l’exercice de l’entreprise au passif mais il ne permet pas de détailler l’ensemble des opérations qui ont contribué à sa formation.
Le compte de résultat est l’état comptable qui permet d’analyser le résultat des opérations de l’exercice écoulé.
Pour aller plus loin : lire, comprendre et interpréter un bilan comptable.
Le compte de résultat
Le compte de résultat ne tient compte que des opérations ayant une incidence sur le résultat.
Ainsi, il tient compte des recettes (appelées « produits ») desquelles il convient de soustraire les biens et services consommés ou utilisés pour générer les recettes (on appelle
cela des « charges »).
Les comptes de produits et les comptes de charges sont appelés « comptes de gestion ».
La différence entre les deux notions fait naître le résultat comptable.
Le compte de résultat se contente de résumer la vie de l’entreprise dans un passé récent c’est-à-dire le résultat qu’elle a généré au cours d’un exercice comptable, sans ne rendre compte
des opérations réalisées antérieurement.
Il permet de voir si les affaires ont généré un bénéfice ou une perte.
Lorsque les produits sont supérieurs aux charges, le solde est créditeur et l’entreprise a réalisé un bénéfice ;
A l’inverse (les charges excèdent les produits), le solde est débiteur et l’entreprise subit une perte.
Le résultat définitif comprend différents « sous-résultats » qui ont une importance capitale :
Le résultat d’exploitation :
C’est le résultat des opérations provenant de l’activité normale de l’entreprise ;
Le résultat financier :
c’est le résultat des opérations financières uniquement (produits financiers-charges financières) ;
Le résultat exceptionnel :
C’est le résultat des opérations n’entrant pas dans le cadre de l’activité normale de l’entreprise.
Exemple de compte de résultat simplifié :
La relation entre le bilan et le compte de résultat 
Le résultat tel qu’il ressort du compte de résultat vient intégrer les capitaux propres figurant
dans le passif du bilan à la clôture de l’exercice.
Le bénéfice ou la perte de l’exercice est un compte de bilan à part entière :
Le bénéfice apparaît au crédit du compte 120 « Résultat de l’exercice (bénéfice) » ;
La perte apparaît au débit du compte 129 « Résultat de l’exercice (perte) ».

vendredi 26 avril 2019

espace entreprises

Salaire : Augmentation du SMIG et des allocations familiales


Le nouvel accord social signé, jeudi soir à Rabat, entre le gouvernement, trois centrales syndicales et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) stipule une augmentation générale des salaires des fonctionnaires des administrations publiques, des collectivités territoriales et des employés des institutions publiques à caractère administratif.

Cet accord tripartite, qui s'étale sur trois ans (2019-2021), a été signé par le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloudi Moukharik, le SG de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Naâm Miyara et le SG de l'Union national du travail au Maroc (UNTM), Abdelilah El Halouti. Les représentants de la Confédération démocratique du travail (CDT), conduit par son secrétaire général, Abdelkader Zair, se sont retirés de la cérémonie de signature de cet accord.

Parole du chef du gouvernement, saâd dine el otmani


Dans le détail, il s'agit d'une augmentation mensuelle de 500 dirhams net pour les échelles 6, 7, 8, 9 et pour les échelons de 1 à 5 de l'échelle 10. Cette hausse consiste à verser 200 dirhams à partir du 1er mai 2019, 200 dirhams supplémentaires en janvier 2020, et encore 100 dirhams en janvier 2021.

Concernant les fonctionnaires avec l'échelon 6 et plus de l'échelle 10, l’augmentation s’élève à 400 dirhams. Elle sera versée sur la base de 200 dirhams à partir du 1er mai 2019, de 100 dirhams supplémentaires en janvier 2020 et de encore 100 dirhams en janvier 2021.

L’accord tripartite concerne également l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 10% sur deux ans dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des services au sein du secteur privé et du secteur agricole. La première hausse de 5% sera effective dès juillet 2019 et la deuxième hausse de 5% en juillet 2020.

Le nouvel accord social signé prévoit enfin une augmentation des allocations familiales de 100 DH pour chaque enfant dans la limite de trois enfants. Cette hausse sera effective à partir du 1er juillet 2019 pour les employés des secteurs public et privé.


jeudi 25 avril 2019

Analyse des performances d'activité Etat des soldes de gestion

La logique du tableau ESG


entreprises

Cette analyse se fait à partir du CPC en calculant des résultats partiels ; il s’agit de l’Etat des Soldes de Gestion (ESG).

Le calcul de ces soldes intermédiaires de gestion permet :


  • D’apprécier la performance de l’entreprise et la création des richesses générée par son activité;
  • De décrire la répartition de cette richesse créée par l’entreprise ;
  • De comprendre la formation du résultat en la décomposant.


Ces soldes intermédiaires de gestion s’analyse de l’amont vers l’aval, en partant du chiffre d’affaires jusqu’au résultat net comptable.

Mode de calcul et signification des différents soldes de gestion :

Ventes de marchandise en l’état
- Achats revendus de marchandises
---------------------------------------------------------------
= Marge commerciale sur ventes en l’état
+ Production de l’exercice

                     ventes de biens /services produits
                     variation stocks de produits
                     immobilisations produites par l’entreprise pour elle même

- Consommation de l’exercice :

                      achats consommés de matières et fournitures 
                      autres charges externes

---------------------------------------------------------------
= Valeur ajoutée
+ Subvention d’exploitation
- Impôts et taxes
- charges du personnel
---------------------------------------------------------------
= Excédent brut d’exploitation
+ Autres produits d’exploitation
- Autres charges d’exploitation
+ Reprises d’exploitation; transfert de charges
- Dotations d’exploitation
--------------------------------------------------------
= Résultat d’exploitation
+/- Résultat financier
--------------------------------------------------------
= Résultat courant
+/- Résultat non courant
- Impôts sur les résultats
--------------------------------------------------------
= Résultat net de l’exercice

Marge commerciale = ventes de marchandises en l’état – achats revendus de marchandises

La MC intéresse uniquement les entreprises commerciales ou l’activité de négoce des entreprises mixtes et en constitue la principale ressource ; elle est donc vue comme un indicateur fondamental de la performance d’une entreprise commerciale.

Elle dépend :

  •  des quantités vendues par ligne de produit ;
  •  de l’évolution de la marge pratiquée sur chaque ligne de produit ;
  •  de la pondération entre lignes de produits dans l’ensemble des produits vendus.


Taux de marque

Marge commerciale / Ventes de marchandises HT

Ce ratio mesure l’évolution de la performance de l’activité commerciale de l’entreprise.

Taux de marge :

Marge commerciale / Achats de marchandises HT

Ce ratio mesure l’évolution de la performance de la politique des approvisionnements de l’entreprise.

Production de l’exercice = ventes de biens et services produits ± variation de stocks + immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même.

C’est un solde qui concerne les entreprises industrielles et prestataires de services.

La production résulte de trois composantes principales, c’est un indicateur hétérogène :

  • la production vendue, évaluée au prix de vente ;
  • la production stockée, évaluée au coût de production;
  • la production réalisée par l’entreprise pour elle même, évaluée au coût de production.


Seule la production vendue enrichit l’entreprise pour l’exercice considérée.
Son évolution s’apprécie au regard des variables du « marketing mix »

Valeur ajoutée = marge commerciale + production de l’exercice – consommation externe de l’exercice ( achats consommés de matières + autres charges externe).

La VA permet d’évaluer le poids économique de l'entreprise : la valeur ajoutée mesure la richesse créée par l'entreprise et sa contribution à l'économie du pays.

Il permet de mesurer le taux d’intégration de l’entreprise ( accroissement de l’activité de transformation sans changement du volume d’activité )

Différentes parties prenantes bénéficient de la répartition de la valeur ajoutée produite en particulier le personnel, l’état, les actionnaires, les bailleurs de fonds et l’entreprise elle-même.

finance


Taux de croissance de la valeur ajoutée :

VA n – VA n-1 / VA n-1

L’évolution de la valeur ajoutée est un indicateur de croissance plus significatif que le taux de croissance du chiffre d’affaires.

Taux d’intégration :

VA / CA HT ou production de l’exercice

Il mesure le taux d’intégration de l’entreprise dans le processus de production ainsi que le poids de charges externes.

Taux de rendement du capital et de la main d’oeuvre :

VA / Capitaux investis

VA / Effectifs

Ces ratios sont des indicateurs du nombres de DH de VA créés par DH de capitaux investis et par tête d’employé.

Excédent brut d’exploitation = VA + subvention d’exploitation – impôts et taxes – charges de personnels.


  • L’EBE constitue la première ressource potentielle qu'obtient l'entreprise du seul fait de ses opérations d'exploitation.
  • C’est le premier résultat de la performance industrielle et commerciale de l'entreprise


fiduciaire


C’est un solde indépendant :


  •  de la politique d'investissement (pas de dotations aux amortissements dans le calcul du solde) ;
  •  de la politique de financement (pas de charges financières dans le calcul du solde) ;
  •  de la forme juridique (pas d'incidence de la fiscalité).


C’est donc un bon indicateur qui permet de faire des comparaisons inter-entreprises, particulièrement au sein du même secteur.

Il représente une trésorerie potentielle générée par l’exploitation ;

Partage de la valeur ajoutée :

EBE / VA

Il mesure la part de richesse qui sert à rémunérer les apporteurs de capitaux et à renouveler le capital investi.

Poids de l’endettement :

Charges d’intérêts / EBE

Il mesure le poids de l’endettement de l’entreprise.

Taux de marge brute ou rentabilité de l’activité ou taux profitabilité :

EBE / CA HT                OU              EBE / PRODUCTION

Il mesure la capacité de l’entreprise à générer une rentabilité à partir du
chiffre d’affaires.

Taux de rentabilité économique :

EBE / Actif économique ou capitaux investis

Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser ses investissements.

Résultat d’exploitation = EBE + autres produits d’exploitation – autres charges d’exploitation – dotations d’exploitation + reprises d’exploitation

Résultat financier = produits financiers – charges financières

C’est le solde découlant des produits et des charges relatifs aux décisions financières de l’entreprise. C’est un résultat qui permet d’apprécier la performance de l’entreprise quant à sa politique de financement.

Résultat courant = résultat d’exploitation + ou - résultat financier C’est un résultat des opérations normales et habituelles de l'entreprise. On parle de « résultat reproductible ».

Résultat non courant = produits non courants – charges non courantes C’est un résultat des opérations à caractère non répétitif.

Résultat net = résultat courant +ou – résultat non courant – impôt sur le résultat C’est une base de calcul de la répartition des bénéfices entre les actionnaires.

Taux de marge nette :

Résultat net / CA HT

Il mesure la capacité de l’entreprise à générer un bénéfice net à partir du chiffre d’affaires.


Taux de rentabilité financière :

Résultat net / Capitaux propres

Il mesure la capacité de l’entreprise à rentabiliser les fonds propres apportés par les associés.


Capacité d’autofinancement Et autofinancement

Définition de la CAF :

La capacité d'autofinancement est la ressource interne dégagée par les opérations enregistrées en produits et charges au cours d'une période et qui reste à la disposition de l'entreprise après encaissement des produits et décaissement des charges concernés.

Cette notion s'oppose aux ressources externes provenant des partenaires de l'entreprise.

economie


A quoi sert la CAF ?

capacité d'autofinancement


Calcul de la CAF ?


La CAF peut être calculée selon deux méthodes :

 La méthode soustractive dite également la méthode explicative ; calculée à partir l’E.B.E ;

 La méthode additive dite également la méthode vérificative ; calculée à partir du résultat net comptable.

La méthode soustractive :


Cette formulation est dite explicative car chacun des postes apparaissant dans la définition est théoriquement générateur de trésorerie. Cette méthode doit toujours être préférée à l'approche vérificative.
Le calcul de la CAF est plus ou moins long selon que l'on connaît ou non l'excédent brut d'exploitation (EBE).

Excédent brut d’exploitation (EBE)
+ Transferts de charges d’exploitation
+ Autres produits d’exploitation
- Autres charges d’exploitation
+ Produits financiers
- Charges financières
+ Produits non courants
- Charges non courantes
- impôts sur les bénéfices
-------------------------------
= CAF

La méthode additive :


La CAF calculée précédemment peut être contrôlée en partant du résultat de l'exercice.

Résultat net de l’exercice
+ dotations d’exploitation
+ dotations financières
+ dotations non courantes
- Reprises d’exploitation
- Reprises financières
- Reprises non courantes
- Produits des cessions d’immobilisations
+ VNA des immobilisations cédées
--------------------------------
= Capacité d’autofinancement

Notion de l’autofinancement :


L'autofinancement est la part de la CAF consacrée au financement de l'entreprise. C'est la ressource interne disponible après rémunération des associés.

Autofinancement de l'exercice (n)

=
CAF (n)
-

Dividendes versés durant l'exercice (n) et relatifs aux résultats de l'exercice n -1

espace entreprises

mercredi 24 avril 2019

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Comptabilisation des charges constatées d'avance


Les charges constatées d'avance sont des charges enregistrées au  cours de l'exercice mais qui correspondent à des achats ou des services dont la fourniture ou la prestation doit intervenir ultérieurement.

Les cas les plus fréquents de charges constatées d'avance sont :


  •  Les primes d'assurance payées d'avance,
  •  Les contrats d'entretien payables d'avance,
  •  Les loyers payés d'avance.


Ainsi, l'entreprise dispose d'une créance en fin d'exercice, qu'elle doit constater dans ses comptes annuels.

Schéma de comptabilisation

A la clôture de l'exercice : 

Le compte 3491 " charges constatées d'avance " est débité du montant de la charge hors taxes.

Le compte de charges (classe 6) est crédité du montant hors taxe.

Cette écriture est contre-passée à la réouverture.

Exemples chiffrés

Exemple 1 :

Le 25 Juin (N), une entreprise a souscrit une prime d'assurance relative à la période allant du 1er Juillet (N) au 30 Juin (N+1), pour un montant de 6 000 DH.
A la date de clôture (31 décembre N), l'entreprise et a payé six mois qui correspondent à une prestation de service non encore effectuée dispose donc d'une créance de 6 mois envers l'assureur. Le montant des charges constatées d'avance se calcule de la manière suivante : 
6.000 : 12 x 6 = 3 000 DH.

Exemple 2 :


Une entreprise loue un local 30 000 DH par trimestre. Le contrat de bail qui a été conclu le 1er Mai (N) prévoit le paiement  de chaque trimestre d'avance.
A la date du 31 décembre (N), il se trouve que l'entreprise a comptabilisé dans les charges de l'exercice N la quittance de  loyer  qui  comprend  le mois de janvier (N+1), payé d'avance.

En vertu du principe de spécialisation des exercices, une écriture de régularisation devrait permettre le rattachement du loyer du mois de janvier (N+1) à son exercice de référence.

Loyer de janvier = 30 000 : 3 = 10 000 DH 

Le 1er janvier (N+1), cette écriture est contre-passée :


lundi 22 avril 2019


Introduction


La création d’entreprise est devenue une nécessité pour le développement du pays. Elle aide à créer des postes de travail et lutter contre le chômage.
La création d’entreprise comporte des risques, pour cela il faut bien maîtriser le projet et le tester avant le commencement.

Profil du créateur

Chaque porteur de projet et avant de commencer, il faut connaitre ses points fort et ses faiblesses.

  1.  Connaitre ses qualités et ses défauts
  2.  Fixer les objectifs par rapport à soi-même
  3.  Connaitre l’ennemi
  4.  Faire des sacrifices

Connaissances juridiques et fiscales

La forme juridique des entreprises :

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Le régime fiscal :

Toutes les sociétés doivent suivre le régime fiscal de l’IS, à l’exception de la SNC et de la SCS qui ont le choix entre l’IS ou l’IR.

Le code de travail :

Il décrit les obligations de l’employeur envers l’employé et vice-versa ainsi que leurs droits. Le SMIG est mentionné dans ce code

La CNSS et l’AMO

La TVA

La comptabilité


Le business plan 


C’est un document exigé par les banques pour toute demande de crédit.
Avant de démarrer une entreprise, il est nécessaire d’établir ce plan qui se compose de :

L’étude de marché :

A savoir l’environnement, le marché cible, la concurrence, les fournisseurs et le plan marketing à suivre (les 4P).

L’étude technique :

Doit avoir les renseignements sur les équipements, le processus de fabrication, les matières premières et les moyens humains nécessaires.

L’étude économique :

Dans la plupart des cas elle est incorporée dans l’étude financière.
Cette étude est une évaluation chiffrée prévisionnelle des charges et des produits de la fabrication figurant dans l’étude de marché et l’étude financière.

L’étude financière :

Est une traduction chiffrée des choix et des objectifs décrits dans le projet à créer. Il contient les tableaux de gestion sur 3 ou 5 ans comme le bilan, CPC, plan de financement, BFR, seuil de rentabilité etc., ainsi que les modes de financement.

Les formalités





vendredi 19 avril 2019

espace entreprises

CNOPS : des nouvelles conditions pour le remboursement d'Accouchement par césarienne

Dans quelques jours, le remboursement des césariennes sera conditionné par un rapport médical justifiant le recours à cette pratique. La CNOPS justifie cette décision par le taux élevé de ces opérations.
Cette décision prendra effet à compter du 1er mai prochain. Les césariennes non médicalement justifiée seront payées sur la base du forfait de l’accouchement par voie basse, indique la Caisse dans un communiqué.
A cet effet, les producteurs de soins (cliniques, hôpitaux publics, etc.) ont été invités à joindre à leur dossier de facturation un compte rendu précisant l’indication médicale du recours à la césarienne programmée ou d’urgence, en expliquant la raison motivant le recours à cet acte, le rapport bénéfices-risques de l’intervention et les conditions de sa réalisation.
La CNOPS a justifié cette décision par « le taux anormalement élevé du recours à la césarienne ». En effet, sur 10 accouchements, 6 sont des césariennes. Chiffres à l’appui, la Caisse indique avoir compté en 2017 un total de 30.583 cas d’accouchement, dont 18.522 réalisés par césarienne (61%). Ce taux était de 35% en 2006, puis il a bondi à 43% en 2009 juste après le relèvement du Tarif national de référence de 6.000 Dh à 8.000 Dh, pour atteindre 61% en 2017.
Consécutivement, les dépenses des césariennes sont passées de 13 MDH en 2006 à 130 MDH en 2017, alors que l’alignement des prestataires de soins sur un taux ne dépassant pas 25% (à l’instar du taux constaté au niveau du secteur public), aurait permis à la Caisse de faire des économies de plus de 70 MDH en moyenne par an.
Le secteur privé, qui accapare 90% du nombre d’accouchements, enregistre un taux supérieur du recours à la césarienne, se situant à 66% contre seulement 25% dans le secteur public, explique le communiqué, notant que certaines structures privées d’hospitalisation à Casablanca, Rabat, Fès, Agadir, Kénitra et El Jadida, ont même franchi la barre de 80% en 2017 et que 72% des femmes césarisées en 2017 étaient âgées entre 20 et 35 ans.
Ces taux contrastent avec les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (taux maximum de 15%), la moyenne des 36 pays adhérents à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (27,9%), dont la Turquie, la France, le Japon, l’Allemagne et l’Espagne, et des pays comme l’Égypte (55,5%), l’Argentine (43,1%) ou la Colombie (36,9%), selon un rapport de l’OMS publié en 2018.
Selon l’OMS, « bien que la césarienne permette de sauver des vies, il arrive souvent qu’elle soit pratiquée sans être médicalement nécessaire, risquant alors d’exposer la mère et l’enfant à des problèmes de santé à court, moyen et long termes », souligne le communiqué, rappelant qu’un rapport de l’OCDE publié en 2017 avait relevé que les actes inutiles et les gaspillages représentent 20% des dépenses de santé.